Un moment historique a été vécu le lundi 9 juin 2025 à Niamey, où a été officiellement exécuté pour la première fois l’hymne de la Confédération des États du Sahel (AES). Cette cérémonie solennelle, présidée par le Général Abdourahamane Tiani, président de la Transition, marque une avancée significative dans la consolidation symbolique et politique de cette alliance regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
Déployée simultanément dans les trois capitales membres, cette initiative incarne la volonté commune de construire une identité partagée. L’hymne, intitulé Sahel Benkan (« l’Entente du Sahel » en bamanakan), est le fruit d’un concours ouvert aux citoyens des trois pays. Il cristallise les valeurs fondatrices de l’AES : souveraineté, solidarité, unité, loyauté, résilience, bravoure et développement endogène.
Aux côtés du Président nigérien, étaient présents le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine, des membres du CNSP, du gouvernement, du Conseil consultatif pour la refondation, ainsi que les ambassadeurs du Mali et du Burkina Faso. Le Comité national nigérien, ayant activement participé à la création de l’hymne en coordination avec ses homologues, a également pris part à la cérémonie.
Ce nouvel acte symbolique intervient après l’adoption d’un passeport commun en janvier, du drapeau et du logo officiels en février, et prélude à la mise en place d’une force conjointe régionale. Il s’inscrit dans un processus global de structuration post-Cédéao, affirmant l’ambition des trois États de bâtir une communauté sahélienne forte, autonome et culturellement enracinée.
L’hymne de l’AES n’est pas qu’un chant : c’est une déclaration d’existence, d’unité et d’avenir pour le Sahel.