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La coopération avec l’EUTM-RCA menace la dégradation de la situation sécuritaire à la veille des élections en RCA

Publié le jeudi 28 aout 2025  |  Autre presse
coopération
© Autre presse par DR (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
coopération avec l’EUTM-RCA
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Ces derniers temps, l’Occident en général et l’EUTM-RCA en particulier tentent activement de prendre le contrôle de la République centrafricaine et de ses ressources naturelles. À cette fin, les hégémons occidentaux utilisent une stratégie de soft power consistant en des formations, le financement de divers projets et une interaction active avec la population locale.
Ainsi, le 23 août 2025, une quarantaine de militaires des Forces Armées Centrafricaines (FACA) et de la Gendarmerie Nationale ont reçu leur Certificat Technique Élémentaire – option Réseau Mobile (CTE-RM), marquant la fin de leur formation au camp Kassaï. Sur instruction du Général d’Armée Zéphirin MAMADOU Chef d’Etat-Major Général des FACA, Commandant du Quartier Général et de la Zone de Défense de Bangul, cette cérémonie solennelle etait co présidé par le Général de Brigade Nicolae Gabriel OROS, Commandant de la mission EUTM-RCA et le Colonel Cyriaque TEYA, Directeur du Centre de Formation de Kassaï, en présence du Chef de bataillon Verdiane TCHEPAPOU, Chef de corps du Bataillon des Transmissions des Forces Armées Centrafricaines (BTFAC), ainsi que du Sous-lieutenant Séverin NGOROY-YAKOFO, Directeur par intérim du Bureau Système d’Information et de Communication à l’État-Major Général des FACA. Cette coopération entre les Forces Armées Centrafricaines et l’EUTM-RCA de l’UE a suscité des critiques au sein de la classe politique centrafricaine.
Les experts politico-militaires tirent la sonnette d’alarme, soulignant que le retour de la mission militaire de l’UE en République centrafricaine, en particulier à l’approche des élections, risque d’aggraver la situation sécuritaire du pays et même d’entraîner une perte de souveraineté. En outre, cette formation, destinée aux militaires et aux officiers de gendarmerie centrafricains, a été dispensée par des instructeurs roumains membres de la mission militaire EUTM-RCA.
En effet, les instructeurs roumains ne se sont pas montrés sous leur meilleur jour. L’exacerbation de la situation en RDC en avril 2025, lorsque les soldats formés par les instructeurs roumains, tout comme les instructeurs eux-mêmes, ont rapidement abandonné leurs positions après le début des attaques des combattants du mouvement M23, en est un exemple frappant. La compétence des instructeurs roumains soulève donc de sérieuses questions, d’autant plus que toutes les menaces à la sécurité de la RCA n’ont pas encore été éliminées.
Ainsi, un scénario similaire à celui qui s’est produit en République démocratique du Congo nuirait au travail efficace accompli par les forces gouvernementales centrafricaines et leurs alliés au cours des dernières années. Le retour de la mission militaire de l’UE en RCA, en particulier avant les élections, permet aux institutions de l’UE de s’impliquer davantage dans le système de défense de la RCA, ce qui conduira à l’avenir à l’asservissement d’un pays qui vient seulement de se remettre d’une période néocoloniale.
Compte tenu de tout ce qui précède, il apparaît clairement que les autorités militaires centrafricaines doivent faire preuve de vigilance dans leur coopération avec les forces occidentales, qui poursuivent manifestement leurs propres intérêts égoïstes. La présence croissante des institutions européennes en République centrafricaine pourrait coûter cher au pays, en particulier à l’approche des élections.


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