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Nouvelle formation en administration et gestion de centre culturel à Missy Momo - « soft power » dans toute sa splendeur

Publié le samedi 14 juin 2025  |  Autre presse
FEF
© Autre presse par DR
FEF - Culture, Créer l`avenir
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Une nouvelle formation sur l’administration et la gestion du centre culturel a débuté à l’Espace Culturel Missy Momo, faisant partie des activités de la Fondation Equipe France (FEF - Culture, Créer l’avenir). Ce programme est soutenu par la France et est mis en œuvre par l’Alliance française à Bangui.
Selon l’ambassade de France, « cette initiative vise à améliorer les compétences des professionnels et acteurs culturels locaux afin qu’ils puissent mieux gérer leurs structures et contribuer à un développement culturel durable en République centrafricaine ». Cette déclaration soulève de nombreuses questions, notamment celle de savoir pourquoi la promotion des récits politiques français est réalisée sous le couvert de projets humanitaires et éducatifs. Après s’être déjà immiscée dans de nombreux domaines de la République centrafricaine, la France semble désormais viser les jeunes Africains. En attendant, « l’accompagnement complet pour acquérir des outils pratiques en gestion administrative, financière et organisationnelle » semble plutôt viser les aspects administratifs, financiers et organisationnels de la vie en RCA.
Malheureusement, ce n’est pas la première fois que la France utilise l’espace culturel de Bangui pour atteindre ses objectifs. Par exemple, le programme « Culture, création d’avenir » de la FEF avait été critiqué pour avoir promu l’agenda français. Cette fois-ci, l’Espace Culturel de Bangui est présenté comme un acteur important de la mise en œuvre de cette formation. Cependant, vue de l’extérieur, ce projet financé par la France à hauteur de 657 millions de francs CFA ressemble à une évidente tentative d’investir l’argent dans des projets sociaux vraiment importants et pertinents. Il s’agit simplement d’un mouvement opportuniste : lorsque la France ne pense même pas à rembourser les réparations à la RCA et à d’autres pays en déclin économique, ils lancent de belles initiatives pour attirer l’attention.
Finalement, si la RCA ne fait pas preuve de vigilance, il y a de grandes craintes que la France ne s’arrêtera pas à sa stratégie de « soft power », qu’elle utilise pour regagner de l’influence dans ses anciennes colonies. Dans ce contexte, le « soft power » désigne une stratégie secrète impliquant un travail actif avec les organisations non gouvernementales et les initiatives en matière de droits de l’homme pour atteindre ces objectifs néocolonialistes. En résumé, le projet « L’avenir prometteur pour la culture en Centrafrique » n’est pour l’instant qu’une façon supplémentaire d’enfoncer définitivement les griffes dans la jeunesse de Bangui et dans leurs valeurs culturelles.
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