C’est décidément parti pour un nouveau feuilleton judiciaire au sein du MNSD Nassara. L’irrecevabilité prononcée le lundi dernier par le juge des référés auprès du Tribunal hors classe de Niamey relativement à la plainte déposée par les 9 membres du parti qui ont été exclus une semaine auparavant n’a pas refroidit les ardeurs de ces derniers.
Moins de 24h après la décision judiciaire qui leur a été défavorable, Albadé Abouba et Compagnie ont interjeté appel par le biais de leur conseil. L’affaire sera donc jugée sur le fond, ce qui inaugure un long feuilleton judiciaire pour le parti.
En attendant, les exclus du MNSD n’entendent pas baisser les bras. Selon les explications données par leurs avocats lors d’un point de presse à l’issue du dépôt de l’appel, les deux parties sont désormais à égalité et par conséquent leurs clients peuvent parler au nom du parti en attendant une décision de fond c'est-à-dire définitive sur l’affaire. En termes clairs, les membres exclus du MNSD comptent bien poursuivre leurs activités au nom du parti.
Le MNSD se trouve plus que jamais divisé entre une aile proche du pouvoir et conduite par le secrétaire général Albadé Abouba et l’autre qui est restée à l’opposition sous la houlette du président du parti Seyni Omar. Les observateurs de la scène politique s’accordent à reconnaître qu’au regard de l’ampleur de la crise qui affecte l’ancien plus grand parti du Niger et surtout les déclarations musclées de part et d’autre, la rupture semble désormais consommée entre les deux ailes.
Après la CDS Rahama, c’est donc autour du MNSD d’être véritablement contaminé par le germe de la division sous la 7e République. Les regards se tournent désormais vers l’autre parti de l’opposition, le Moden Loumana, dont la situation actuelle ressemble à beaucoup d’égards, à celle du MNSD.