Les Chefs d’État du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont décidé, vendredi 11 juillet 2025 lors d’une visioconférence, de transformer l’Autorité de Développement Intégré du Liptako-Gourma (ALG) en agence d’exécution des projets de la Confédération des États du Sahel (AES), avec une finalisation attendue avant le 31 décembre 2025.
Réunis pour la 8ᵉ session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’ALG, le Général Abdourahamane Tiani, président du Niger et président en exercice de l’organisation, a conduit les échanges en présence de ses homologues malien et burkinabè, Assimi Goïta et Ibrahim Traoré.
Cette décision vise à arrimer les missions de l’ALG, créée en 1970, aux priorités de l’AES. Plusieurs mesures ont été actées : maintien du siège à Ouagadougou, nomination prochaine d’un administrateur provisoire, audit global et transfert progressif des compétences vers la nouvelle structure.
Avec plus de 230 projets réalisés en hydraulique, agriculture, infrastructures ou éducation depuis 1973, l’ALG dispose d’acquis solides — 1 500 km de pistes, 700 forages, 12 000 hectares aménagés — mais reste confrontée à la faiblesse de ses ressources propres et à un contexte sécuritaire instable.
Les trois chefs d’État entendent préserver cette expertise tout en adaptant l’institution aux ambitions de la Confédération. « Il s’agit de rationaliser les structures pour les rendre plus efficaces, au service des priorités des populations », a insisté le président malien Assimi Goïta.
Un comité technique sera mis en place pour définir la configuration finale de l’agence. Les défis restent importants, notamment le respect du calendrier et la réduction de la dépendance aux financements extérieurs.
Cette mutation marque une étape de plus dans la volonté d’intégration régionale et de développement concerté, portée par la Confédération des États du Sahel.