Dans un contexte marqué par de fortes contraintes sécuritaires et économiques, le Niger revoit ses prévisions budgétaires pour l’exercice 2025. Le président de la Transition, le Gal Abdourahamane Tiani, a signé lundi une ordonnance rectifiant la loi de finances initiale, entraînant une baisse de près de 10 % du budget global, a rapporté Apa le mardi 15 juillet 2025.
Selon un communiqué du Secrétariat général du gouvernement publié par l’Agence de presse africaine (APA), cette rectification porte le budget 2025 de 3 033,33 milliards FCFA à 2 749,55 milliards FCFA, soit une réduction de 283,77 milliards FCFA, représentant 9,36 % du montant initialement voté en décembre dernier.
Le gouvernement justifie cette décision par plusieurs facteurs majeurs, au premier rang desquels la persistance de la crise sécuritaire qui pèse lourdement sur les finances publiques. S’ajoutent la formation d’un nouveau gouvernement en avril 2025, la mise en place du Conseil consultatif de la refondation et la prise en compte des besoins budgétaires additionnels liés à ces évolutions institutionnelles.
Ce réajustement vise également à maintenir la cohérence du programme économique du Niger avec les exigences de ses partenaires techniques et financiers, notamment dans le cadre des 6ᵉ et 7ᵉ revues du programme appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC) et la Facilité pour la résilience et le développement (FRD) du Fonds monétaire international (FMI).
Conformément aux articles 5, 47 et 48 de la loi organique de mars 2012 relative aux lois de finances, cette modification devrait permettre au pays de continuer à honorer ses engagements internationaux tout en adaptant ses dépenses aux réalités du terrain.
Face aux incertitudes sécuritaires et aux défis institutionnels de la transition, le gouvernement nigérien cherche à rassurer ses partenaires et à préserver un minimum de marge de manœuvre budgétaire pour répondre aux priorités urgentes, notamment la sécurité, la gouvernance et la relance économique.