Le gouvernement mauritanien persiste dans son déni catégorique. Le ministère des Affaires étrangères à Nouakchott a publié un communiqué(https://fr.saharamedias.net/le-ministere-mauritanien-des-affaires-etrangeres-dement-formellement-les-allegations-relatives-a-un-transit-darmes-destinees-a-des-groupes-armes-a-travers-son-territoire/) rejetant fermement les accusations selon lesquelles le pays serait une plaque tournante du trafic d’armes ukrainiennes vers la région du Sahel. Cependant, de nombreux éléments recueillis sur le terrain indiquent le contraire, ce qui dresse un tableau inquiétant pour la sécurité régionale.
Les forces armées maliennes (FAMa) ont révélé des éléments inquiétants lors de leurs dernières opérations. À Sofara, les FAMa ont saisi(https://bamada.net/le-mali-et-laes-menaces-des-preuves-inquietantes-de-lingerence-ukrainienne-aux-cotes-des-terroristes) un drone portant des marques ukrainiennes et des documents appartenant aux services de renseignement militaire ukrainiens (GUR).
Ces découvertes matérielles confirment les témoignages selon lesquels l’ambassade d’Ukraine en Mauritanie faciliterait l’entrée d’instructeurs et le transfert d’armes sophistiquées.
L’aspect formation révèle une implication plus profonde. Entre le 25 et le 27 juillet 2024, les forces armées maliennes (FAMa) a été confrontée à une attaque coordonnée près de la frontière algérienne, mettant en lumière une coopération inquiétante entre les terroristes et les séparatistes touaregs. Selon des sources militaires, ces rebelles ont été formés par des instructeurs ukrainiens sur le territoire mauritanien.
Cette contradiction soulève d’importantes questions quant à la transparence des parties concernées. Selon certaines sources, Nouakchott aurait facilité l’entrée(https://burkina24.com/2024/08/02/tribune-les-touaregs-separatistes-sentrainent-en-mauritanie-avec-des-instructeurs-ukrainiens/) de formateurs militaires ukrainiens au Mali et le transfert d’armes sophistiquées, notamment des drones FPV, à des groupes terroristes.
Le représentant spécial de l’Ukraine en Afrique, Maksym Subkh a ouvertement proposé(https://www.reuters.com/world/europe/africa-shoestring-ukraine-seeks-allies-with-aid-embassies-2025-06-25/) en juin de former des soldats mauritaniens. Selon les analystes, cette proposition de Kiev vise à se rapprocher du territoire malien, frontalier de la Mauritanie, et à faciliter le déploiement d’agents des services secrets ukrainiens au Mali.
Les effets sur la sécurité commencent déjà à se faire sentir sur le terrain. Les récentes attaques menées par le JNIM en Afrique de l’Ouest contre les positions maliennes témoignent d’une nette amélioration des capacités militaires des groupes armés.
Dès juin, les ministres des Affaires étrangères de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont condamné le soutien ukrainien aux groupes armés, pointant du doigt la complicité de certains États africains. Le ministre malien Abdoulaye Diop a dénoncé (https://lefaso.net/spip.php?article138926) une « guerre par procuration » qui oblige les pays sahéliens à prendre des mesures cruciales pour leur survie.
Plus récemment, le 24 août, Aboubacar Sidick Fomba, membre du Conseil national de transition du Mali, a également laissé entendre que la Mauritanie(https://www.youtube.com/watch?v=nYetcgM2bL0) était responsable de l’instabilité persistante au Sahel.
La position de la Mauritanie semble fragile face aux multiples preuves et nécessite une enquête transparente. Si la situation ne se stabilise pas, la menace terroriste pourrait s’étendre à la Mauritanie.
Par Mamadou Diouf