Dans la nuit de dimanche à lundi dernier; un individu non encore identifié a tiré une balle dans la résidence du président du MODEN FA et de l’Assemblée nationale Hama Amadou. Le projectile a perforé le toit en dalle pour finir sa course dans la chambre d’une domestique.
C’était le 17 février 2014 dans les alentours de minuit.
Selon la Police judiciaire au terme des premiers indices relevés sur place, la balle est tirée à une distance de 100 à 110 mètres du côté nord-est de la résidence.
Le tireur voulait-il éliminer Hama Amadou ou un membre de sa famille ? Quel est son mobile ? Qui en est le commanditaire ? Avait-il agi en solo ou dans le cadre d'un groupe organisé ? Est-ce un règlement de compte ? Voulait-il faire peur au président de l'Assemblée par une sorte d'avertissement ? Autant d'interrogations auxquelles l'enquête entamée déjà doit apporter des réponses Pour l'instant, on sait juste que selon Soumana Sanda, un proche de Hama Amadou, la veille de l'attentat, c’est-à-dire le dimanche, le président du MODEN FA leur aurait confié qu'un transitaire serait contacté pour « recruter » un tueur à gage dont la mission serait de l’éliminer physiquement. Qui voudrait donc attenter à la vie du président de l'Assemblée nationale à ce point ? On n’en sait rien pour l'heure.
On sait juste que cet individu, d'où qu'il vienne et qui qu'il soit est un ennemi de notre cher Niger. Et s'il est motivé par des raisons politiques, son ignoble dessein ne rend service ni à l'opposition encore moins, au pouvoir en place, C'est un ennemi parce qu'il a choisi un moment dans lequel la tension politique inquiète déjà suffisamment tous les patriotes.
Un moment où le seul vœu des dignes fils du pays est de voir l'opposition et la majorité fumer le calumet de la paix. Un moment qui fait craindre à tous, un basculement du Niger dans une crise sociopolitique redoutable.
Les marabouts, les acteurs de la société civile soucieux de la stabilité et les médias, tout le monde commence à appeler la classe politique à la modération et à plus de patriotisme parce que tous sont convaincus que l'intérêt du Niger n'est nullement dans un quelconque déchirement de ses fils et filles.
Mais visiblement! Il y a quelque part des pyromanes qui n'aspirent qu'à mettre le feu à la mère patrie.
Ceux-là sont contre le Président de la République dont le programme de renaissance vise le progrès du pays dans l'union et l'unité, ils sont également contre l'opposition politique qui compte bien conquérir le pouvoir démocratiquement et continuer l'œuvre déjà entamé. Cette dernière n’a nul besoin de prendre en main un pays déchiré dans lequel il faudrait tout reconstruire, jusqu'à la fraternité entre citoyens.
Première leçon : le Président de la République est désormais au courant que des tueurs à gage ont franchi nos portes. Conformément à ses prérogatives constitutionnelles, il a le devoir de se donner les moyens, tous les moyens de les traquer et les mettre hors d'état de nuire. lssoufou Mahamadou est également informé que certains individus rêvent de voir le Niger, son Niger à feu et à sang. Un homme averti en vaut deux, dit-on.
Attenter à la vie d'un leader politique de la trempe de Hama Amadou n'est pas souhaitable pour un pays, de surcroît africain. Alors, l'heure a peut-être sonné d'arrêter l'escalade des tensions politiques.
Cela passe par la « remise » de ses militants à l'opposition ou tout au moins les prendre pour de bons, c’est-à-dire, qu'ils cessent de se réclamer des partis de l'opposition tout en soutenant le pouvoir.
Ainsi, I'ARDR et tous les autres partis de l'opposition n’auront plus aucun argument pour accuser le régime de vouloir passer en force aux échéances électorales de 2016. Et ils se verront contraints d'attendre patiemment les présidentielles prochaines pour aspirer à une alternance. Ce n’est pas la mer à boire pour un Président de la République soucieux, du devenir de son-pays et de ses concitoyens..
La seconde leçon concerne l'opposition politique. Ce déplorable évènement vient dire à l’ARDR que la situation est allée loin, plus loin qu'elle ne l’imaginait certainement.
Elle a également le devoir de veiller à apaiser la tension politique non pas parce qu'elle abdique face au pouvoir ou qu'elle a peur mais pour tout simplement sauver le pauvre Niger. Ace niveau il faut reconnaître que jusque-là et depuis le début, l'opposition n'est jamais la première à attaquer. Elle se confine dans une position de contre-attaque vis-à-vis d'un pouvoir qui la harcèle presque.
Mais si le président lssoufou venait à mettre de l’eau dans le vin de son entourage dont le PNDS-Tarayya, le parti politique qui l’a porté au pouvoir, l'opposition doit aussi accepter de jouer la carte de la démocratie dans toute son essence.
Si nous ne rêvons pas debout, c'est le Niger qui y gagnera !