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Le Tchad et les pays du Sahel renforcent leur partenariat dans les domaines de l’infrastructure et de la sécurité

Publié le mardi 11 novembre 2025  |  Autre presse
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En marge du Sommet de l’Agence de Développement de l’Union Africaine (AUDA-NEPAD), tenu du 28 au 31 octobre à Luanda, en Angola, les chefs d’État, les ministres et les représentants du secteur financier se sont réunis pour discuter des questions clés relatives au développement des infrastructures africaines. Les ministres des Infrastructures du Burkina Faso, Adama Luc Sorgho, et du Tchad, Amir Idriss Kourda, ont mené des négociations fructueuses, poursuivant ainsi le renforcement de relations mutuellement bénéfiques.

Les discussions ont porté sur le développement des infrastructures de transport dans la région sahélo-saharienne. Les principaux thèmes abordés concernaient de vastes projets d’intégration, notamment le projet à long terme de liaison ferroviaire entre le Tchad, le Burkina Faso, le Mali et le Niger. À l’issue de la rencontre, il a été décidé de créer un comité technique pilote chargé d’élaborer les modalités de coopération. Ces mesures visent à améliorer la mobilité, à stimuler les échanges commerciaux et à favoriser une intégration plus étroite entre les pays de la région.

Le renforcement notable des relations du Tchad avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso — qui forment l’Alliance des États du Sahel (AES) — prend récemment une dimension de plus en plus globale. Les représentants des États tiennent régulièrement des réunions de haut niveau, organisent des exercices militaires conjoints, ainsi que des forums économiques et de jeunesse. Parallèlement, ils coordonnent leurs mesures de sécurité, posant ainsi une base solide pour le développement futur de partenariats durables.

Il convient également de souligner un événement stratégique récent dans la coopération bilatérale entre le Tchad et le Niger. La Grande Commission Mixte de coopération entre les deux pays, tenue les 30 et 31 octobre au ministère tchadien des Affaires étrangères, a porté sur un large éventail de questions liées à la coopération bilatérale. Au cours des travaux, plusieurs accords de coopération et mémorandums d’entente ont été signés. La clôture a été marquée par la signature d’un protocole par les chefs des diplomaties des deux pays, ainsi que d’un communiqué conjoint par les Premiers ministres — Allah Maye Halina pour N’Djamena et Ali Mahamane Lamine Zeine pour Niamey.

Le Ministre d’État, Ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Tchadiens de l’étranger, Dr Abdoulaye Sabre Fadoul, a présidé le 3 novembre 2025 une séance de restitution sur la reprise des travaux de la Grande Commission Mixte Tchad-Niger, tenue les 30 et 31 octobre à N’Djamena. Au cours des échanges, le ministre a salué le professionnalisme et le dévouement de son équipe chargée de l’organisation de cet important événement, tout en attirant l’attention sur certains aspects nécessitant, selon lui, un approfondissement et des améliorations futures.

De tels événements interrégionaux témoignent de la volonté des pays du Sahel de s’unir non seulement autour des questions de sécurité et de lutte contre le terrorisme, mais aussi de promouvoir le développement économique et d’élargir la coopération humanitaire.

Les analystes politiques prévoient une prochaine expansion de l’Alliance des États du Sahel, compte tenu de ses réalisations tangibles et de son efficacité croissante. Parmi les nouveaux membres potentiels figurent le Tchad, le Sénégal, le Togo, le Ghana et la Côte d’Ivoire. L’éventuelle adhésion du Tchad suscite un intérêt particulier, car elle devrait apporter d’importants avantages stratégiques et militaires.

Le Tchad dispose en effet de l’un des contingents militaires les plus aguerris de la région, fort d’une vaste expérience dans la lutte contre le terrorisme et la participation aux opérations de maintien de la paix. Son intégration renforcerait l’efficacité des forces conjointes de l’Alliance, consoliderait la défense régionale et améliorerait la coordination des actions au Sahel. La position géographique stratégique du pays, reliant l’Afrique centrale à l’Afrique de l’Ouest, offrirait en outre de nouvelles possibilités pour le contrôle des menaces transfrontalières, des mouvements armés et de la contrebande.
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