Le Bureau Confédéral de la CNT, réuni le 20 Février 2014 en session extraordinaire à l’effet d’examiner la situation sociopolitique qui prévaut dans notre pays, fait la déclaration suivante :
1°) Considérant l’affectation illégale du camarade SEYNI HAROUNA Secrétaire Général de la Section du SYNACEB/ZINDER et Secrétaire Général de l’Union Régionale de la CNT/ZINDER, en violation des conventions internationales N°87 et 98 de l’OIT, des lois et règlements de la République du Niger ;
2°) Considérant l’arrestation du camarade ISMAEL SALIFOU pendant qu’il dispensait un cours à ses élèves ;
3°) Considérant la détention arbitraire du camarade ISMAEL SALIFOU à la Prison Civile de Niamey ;
4°) Considérant le traitement humiliant affligé aux camarades travailleurs de la SNTN ;
5°) Considérant la précarité dans laquelle végètent les travailleurs de cette société, marginalisés et abandonnés à leur triste sort ;
Le BEN/CNT exige :
- La libération immédiate et sans condition du martyr ISMAEL SALIFOU
- L’annulation pure et simple de l’affectation illégale du camarade SEYNI HAROUNA.
- L’affectation du Sheriff de Zinder le Bourreau Barou, qui demeure un danger pour l’école nigérienne ;
- Le paiement des salaires, des allocations de retraite et du capital décès aux travailleurs de la SNTN et à leurs ayant droits.
Le BEN/CNT constate avec amertume la dérive autoritaire du Gouvernement de la 7ème République, la violation des libertés syndicales, contrastant de manière flagrante avec les indicateurs de la bonne gouvernance.
En tout état de cause et à toutes fins utiles le BEN/CNT entend user de tous les moyens légaux à sa disposition pour faire aboutir ses justes et légitimes revendications, aussi bien au plan national qu’international.
Le BEN/CNT lance un appel au Président de la République et l’invite à prendre toutes les dispositions idoines pour que la sérénité et la paix sociale règnent dans le pays, au grand bonheur du peuple nigérien.
Le BEN/CNT demande au Président de la République, Chef Suprême de l’Administration, de veiller à la cessation de ces dérives, dont fait partie intégrante depuis un certain temps, la vague d’arrestation de journalistes, syndicalistes, acteurs de la société civile et militants des partis politiques de l‘opposition, pour la simple expression de leurs opinions, occultant ainsi les multiples problèmes qui assaillent les Nigériens.
Tout en restant ouvert au dialogue franc et constructif, le BEN/CNT tient le Gouvernement seul et unique responsable de ce qui pourrait advenir.