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Procès en série des partis politiques nigériens : à qui profite le clair-obscur ?
Publié le mardi 25 fevrier 2014   |  Le Hérisson


Cérémonie
© AFP par Boureima hama
Cérémonie de signature du pacte politique de l’Alliance pour la Réconciliation, la Démocratie et la République (ARDR)
Samedi 05 octobre 2013. le Président du parti Mahamane Ousmane s`adresse à ses compatriotes


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Le CDS-Rahama de Mahamane Ousmane est toujours en procès, le MNSD-Nassara de Seïni Oumarou vient de l’entamer et le MODEN/FALumana le serait pour bientôt avec éventuellement la suspension de ses militants partis dans la Renaissance. La spirale des procès entre les dirigeants et leurs militants débauchés constitue actuellement le menu du quotidien de ces trois formations politiques. Si pour le CDSRahama, les choses semblent se tasser, le MNSD-Nassara quant à lui vient de démarrer le combat judiciaire, avec la victoire de la première manche, le lundi 17 février 2014, du camp de Seïni Oumarou dans l’affaire de l’exclusion de 9 militants influents du parti. Ces derniers ayant porté plainte pour abus du directoire du MNSD, ont perdu le référé. Mais, ce qui est sûr, le camp des exclus ne va pas en rester là. Il ira vers l’examen au fond du dossier. Très certainement, la confusion qui règne au niveau du MNSD-Nassara aura des répercussions sur le parti de Hama Amadou qui, lui aussi, sera dans l’obligation d’exclure ses cadres actuellement dans le gouvernement et qui persistent appartenir toujours au MODEN/FA-Lumana. Mais enfin, à qui profite ce méli-mélo au sein des partis politiques ?

Trois hypothèses sont en vue dans cette situation que vivent les partis politiques de l’opposition et même le régime. Ce verdict déclenche une véritable réflexion sur l’assainissement des moeurs politiques au Niger. Depuis deux ans et demi, le camp de Abdou Labo soutient bec et ongles qu’il appartient au CDS-Rahama, pendant que le Président Mahamane Ousmane, lui, prône son appartenance à l’opposition politique. La première hypothèse, implique que les débauchés se décident de clarifier à rester dans leurs partis politiques d’origine. La deuxième consiste, pour eux, à carrément adhérer au parti présidentiel, le PNDS-Tarayya. La troisième enfin, voudrait que ces responsables politiques, apparemment exclus de leurs partis respectifs, créent leur propre formation politique, quitte à faire un saut dans l’inconnu. De ces trois hypothèses, les deux dernières sont plus plausibles. Sinon, ils continueraient à entretenir la confusion à dessein, histoire de faire atrocement mal aux partis de l’opposition en les fragilisant puisqu’ils se disent avoir des partisans qui leur seront dévoués. Pourtant, si leur position est clairement définie, cela permettrait au Président de la République de mieux se situer face aux échéances électorales de 2016.

Alors, le Président Issoufou Mahamadou doit-il laisser perdurer ce clair-obscur ? Pour eux-mêmes et pour leur crédibilité sur la scène politique, les débauchés doivent s’assumer et faire un choix. Sinon, ils seront toujours considérés comme des étrangers de part et d’autre. Non seulement, ils ne seront pas réintégrés dans leurs partis d’origine, puisque la confiance est rompue entre eux, mais aussi, n’auront pas de places souhaitées au sein du bateau de la Renaissance. Pour la simple raison qu’ un Foumakoye Gado de Dosso, ne laisserait pas sa place à un haut cadre du MNSD, fût-il le président de la section de Dosso, le richissime Mahamadou Zada. Le même cas, pourrait être observé à Tillabéry, avec l’arrivée de Wassalké Boukari qui serait forcément sous l’autorité de Djiabri Hassimiou, l’actuel gouverneur de la région de Tillabéry ou même de Mahamdou Karidjo, le ministre de la défense. Que dire alors de la cohabitation entre Albadé Abouba et Ouhoumoudou Mahamadou à Tahoua ? Ou encore de Manou Aghaly, face à Brigi Rafini, Chérif Abidine et Alkassoum Indatou d’Agadez ? Un peu partout, la même situation conflictuelle pourrait s’instaurer, déstabilisant cette fois-ci, non pas seulement l’opposition politique, mais aussi la Renaissance. Surtout que dans un passé récent, avec le COSIMBA, l’on a assisté à de pareilles situations. Certes, le Président de la République Issoufou Mahamadou peut faire appel à tout nigérien dont il juge la compétence pour l’aider à diriger le pays. Mais de l’autre côté, la charte des politiques du Niger, en son article 9 définit clairement les fonctions administratives des fonctions politiques. Tout militant d’un parti politique de l’opposition qui voudrait prendre part à la gestion de l’Etat, court le risque de se faire exclure par ses camarades restés fidèles à la ligne du parti.

Ibrahim Amadou

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