Le Conseil de Ville de Maradi tient depuis ce 02 mai 2013 les assises de sa deuxième session ordinaire au titre de l’année. C’est le Président dudit Conseil qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux, en présence notamment du Président du Conseil Régional et le Secrétaire Général du Gouvernorat de Maradi.
Il s’agit, à travers les présentes assises, de prendre en compte certaines mesures qui auront des conséquences sur le budget initial de la Ville. Le conseil procédera, plus précisément, à un remaniement budgétaire puis à l’examen des comptes de fin d’exercice 2012 de la Ville et des arrondissements communaux. Il aura également à examiner les travaux d’un Comité de négociation avec le Syndicat National des Travailleurs des Collectivités Territoriales (SYNTRACTEN) relatifs à des coupures opérées sur leurs salaires « suite à un message radio du Ministère de l’intérieur et de la décentralisation ». Il s’agit, à travers ce point de désamorcer une crise qui couve depuis plusieurs mois et qui risque fort de porter préjudice à la qualité des relations entre l’exécutif et les agents.
Autre point qui fera l’objet d’une délibération du Conseil de Ville, c’est celui relatif à certaines interventions de la Ville dans l’enseignement préscolaire. En effet, lors de la clôture de la semaine de l’enfant scolarisé, le samedi 27 avril, le Président du Conseil de Ville de Maradi a promis la prise en charge des droits d’inscription et de goûter dans les établissements publics du préscolaire de la Ville. Cette mesure vise, en termes clairs, à assurer la gratuité de cet enseignement, dès la rentrée 2013-2014, afin de soulager les parents d’élèves.
Sur le plan commercial, le conseil aura également à discuter sur la prise en charge de la construction d’un comptoir de commercialisation de l’oignon. Maradi étant une des plaques tournantes de la production d’oignon, il s’agira, à travers la construction de ce comptoir d’aider les producteurs à écouler leurs récoltes mais aussi et surtout de promouvoir et de valoriser la filière oignon dont les potentialités dans le développement socioéconomique de la région sont énormes.
En ce qui est des relations avec les institutions partenaires, le Conseil aura à se pencher sur la contrepartie de la Ville à un projet de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) et de l’Union Européenne dont le financement est de 900 millions de Francs CFA. Enfin, plusieurs informations sur l’intercommunalité et des conventions avec des ONG Locales seront transmises aux conseillers, en plus de visites qui seront effectuées sur un site d’extension du réseau électrique au quartier Mazadou Jika et un site de rechargement latéritique au quartier Zaria.
Selon le Maire central de Maradi, toutes ces mesures visent à faire de Maradi une Ville ouverte au progrès et répondant aux normes internationales grâce au développement d’un partenariat avec d’autres collectivités mais aussi avec des ONG locales en termes d’expertise et d’échange d’expérience afin que toutes les ambitions du conseil soient traduites en actes concrets bénéfiques aux populations.
Les travaux de cette 2ème session ordinaire prendront en principe fin le samedi 04 mai.
Caniv
Il faut tout de même noter que les actions menées par le Maire Kassoum Moctar en faveur de l’école, bien qu’étant unanimement saluées, ressemblent pour certains maradaouas à du populisme. C’est ainsi qu’ils estiment que les ressources déléguées à l’organisation de cérémonies grandioses et haut de couleur, auraient pu permettre de mettre à l’abri l’école Maradaoua qui, à chaque pluie est envahie par les eaux. Cette situation expose les élèves de cette école et leurs enseignants aux maladies liées à l’insalubrité. Il est de notoriété publique que cette école est située dans les bas-fonds de la vielle ville où tous les caniveaux sont bouchés. Dés lors, le contenu des fosses sceptiques et autres latrines se déversent directement dans l’école.
Classe
Une autre école qui aurait pu être sauvée par la Mairie centrale, c’est l’école Soura Bildi 2. Cette école ne possède pas encore de site. Elle est casée juste à deux pas d’un cimetière, ce qui met les élèves de cette école en contact permanant avec les scènes d’enterrement mais aussi avec tout ce que l’inconscient collectif attribue aux cimetières. Pour des enfants du primaire, disons que ce n’est pas très commode.
Gageons que ces remarques des sans voix soient entendues par le Maire et les conseillers afin que l’on cesse de donner aux nantis en laissant pour compte les démunis, c’est-à-dire les vrais nécessiteux.