Depuis mars 2013, le district sanitaire de Ouallam est confronté à plusieurs types de difficultés. L’ONG Help, qui apportait son soutien au CRENI, a quitté la région par manque de financements.
Cela a pour conséquence que le transfert des cas des CRENAS vers les CRENI n’est plus systématiquement assuré, et les cas de malnutrition ne sont plus systématiquement référencés ; de même, la prise en charge des mères accompagnatrices au niveau du CRENI n’est pas toujours assurée.
De nombreux abandons ont été constatés –environ 10%, soit 452 sur les 4008 admissions ayant eu lieu entre janvier et mars 2013. Par ailleurs, le manque de ressources financières et humaines force les populations à se rendre aux CRENI par leurs propres moyens ou à prendre en charge les frais de carburant.
Ainsi, des besoins se font sentir en termes de ressources humaines, le CRENI étant composé d’une majorité de bénévoles. De plus, les moyens logistiques sont vétustes –seule une des cinq ambulances est en bon état ; deux sont en mauvais état et les deux autres sont sur cale.
Par ailleurs, il a été constaté certaines difficultés dans la chaîne d’approvisionnement des intrants, notamment pendant la période hivernale, ce qui conduit à des ruptures de stock. Selon le médecin chef du district, il manque également des médicaments essentiels génériques, ainsi que des médicaments de spécialité.
D’autre part, la banque de sang fonctionne mal, en raison du coût des poches de sang (5000 FCFA la poche de 450ml), et du manque de donneurs à Ouallam, et il faudrait pour cela réaliser des campagnes de sensibilisation et de collecte du sang dans la région.