L’ensemble du personnel médical du Niger comprenant les médecins, pharmaciens, chirurgiens, dentistes, infirmiers et techniciens de la santé, envisage de déclencher, à partir du mercredi 8 mai prochain, une grève de 48 heures, avec service minimum, à l’appel de leurs syndicats, pour protester contre la remise en cause par le gouvernement de certains de leurs acquis.
Selon le secrétaire général du Syndicat des pharmaciens, médecins et chirurgiens-dentistes du Niger (Synphamed), Oumarou Maidadji, il s’agit essentiellement de la diminution drastique du taux des ristournes versés au personnel sur l’ensemble des prestations des formations sanitaires, de 35% à 5%, en dépit du protocole d’accord intervenu entre les deux parties sous la médiation de l’Assemblée nationale.
Ce principe qui a commencé depuis les années 1960, vient d’être remis en cause suite à une inspection d’Etat opérée au niveau des différents services de santé en janvier 2012, sur instruction du gouvernement.
Plusieurs agents de la santé ont été, par la suite, arrêtés et incarcérés à la Maison d’arrêt de Kollo (35 km, sud Niamey), et sommés de rembourser le "trop perçu".
"Nous entendons à travers cette grève rentrer dans nos droits ; parce que nous considérons que ce sont des acquis", estime le SG du Synphamed qui exige "une régulation à l’effet rétroactif pour faire revenir la sérénité dans le secteur de la santé".
Par ailleurs, cette grève intervient au moment où une vingtaine d’agents sont en prison pour d’autres affaires liées à des détournements.
Pour le Secrétaire général du syndicat unique des agents de la santé (SUSAS), M. Boubacar Baoubaoua, "il faut qu’on respecte les agents de santé ; on les prend pour des voleurs, alors qu’on connait les voleurs du pays".