Les négociations entre le gouvernement nigérien et le groupe nucléaire français Areva en vue de la signature d'un nouveau contrat d'exploitation d'uranium seront encore prolongées pour plusieurs semaines, faute de consensus, apprend-on mardi de source proche du dossier à Niamey.
Il faut rappeler que le gouvernement nigérien et le groupe nucléaire français Areva qui exploite depuis plus de 40 ans, à travers ses filiales la SOMAÏR, la COMINAK et bientôt Imouraren, les gisements d'uranium d'Arlit, dans la région d'Agadez (extrême nord), ont entamé des discussions depuis près de trois mois, devant aboutir, à partir du 31 décembre dernier, date butoir, à la conclusion d'un nouveau contrat, plus avantageux pour le Niger, d'exploitation de son uranium.
Cependant, ces négociations qui se font dans une totale opacité, semblent avoir du plomb dans l'aile, constatent les acteurs concernés par le dossier.
Le groupe Areva refuse qu'on lui applique la loi minière de 2006, qui augmente sensiblement la fiscalité des sociétés extrayant des minerais et porte la redevance jusqu'à 12%.
Le Niger, 4ème producteur mondial d'uranium, le 2ème fournisseur du groupe nucléaire français Areva, rappelle-t-on, est, paradoxalement, de nos jours, l'Etat le plus pauvre du monde; mais au-delà de la volonté des autorités et des exigences du peuple nigérien, la pression internationale en faveur de conditions plus avantageuses dans les nouvelles conventions en renégociations avec Areva s'accentue de plus en plus.