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Attentat à la résidence du président de l’Assemblée nationale: comment Hama Amadou peut-il tirer sur sa propre maison ?
Publié le jeudi 27 fevrier 2014   |  Le monde d’Aujourd’hui


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© Autre presse par DR
Le Président de l’Assemblée nationale, SEM. Hama Amadou.


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Aussitôt l’attaque perpétrée contre la résidence du président de l’Assemblée rendue publique, certains esprits malins ont vite fait de tenter de faire croire à l’opinion que cela pourrait bien être l’oeuvre de la victime elle-même. Dans quel monde sommes-nous ? Comment, un homme doué d’intelligence et de surcroît une haute personnalité peut-il mettre volontairement sa famille en danger?

Voyons les arguments développés par les tenants de cette invraisemblable thèse.

On dit que Hama pourrait être à la base du tir dont sa résidence a été victime pour les raisons suivantes : d’abord, pour accuser le régime de vouloir attenter à sa vie. Ensuite, qu’il voudrait se présenter comme une victime et bénéficier du coup s’attirer l’affection des nigériens. Ils en veulent pour exemple, l’acharnement dont Hama Amadou a été victime pendant l’ère Tazartché a sensiblement augmenté son aura, sa popularité après des nigériens. Tels sont les quelques arguments invoqués. Questions : pourquoi mettre en danger la vie de sa famille pour des raisons aussi légères ? Légères, parce que Hama Amadou est déjà un homme populaire au Niger et dans le monde. Il est le président de l’Assemblée nationale mais également président de la troisième force politique de notre pays. Il vient d’être fraîchement élu vice-président de l’Union des parlementaires de la conférence islamique. De ce point de vue, il n’y a rien à redire : Hama n’a nul besoin de chercher une quelconque popularité dans le crime. Et concernant le jeu de la victime, il n’est un secret pour personne que le président du MODEN FA, n’a pas besoin de crier sur les toits qu’il fait objet de harcèlement. Le meeting organisé par le régime le 8 février 2014 est assez illustratif de la hargne qu’il nourri contre son ancien allié. Aussi, le ministre de l’Intérieur Hassoumi Massaoudou n’a-t-il pas dit que Hama « ne mérite plus d’être président de l’Assemblée nationale » ? Ce qui vient réconforter les rumeurs qui voudraient que le Guri system soit en quête de tous les moyens possibles pour l’éjecter de son perchoir. Ce n’est pas tout ! L’ancien président de la république Tandja Mamadou n’a-t-il pas dit dans son enregistrement sonore que le président Issoufou lui aurait demandé de « l’aider à se débarrasser de Hama Amadou » ? Il n’y a pas de doute, le président du MODEN FA n’a pas à se donner la peine de prouver qu’il est victime de harcèlement.

Alors, comment expliquer l’attentat du 17 février dernier ? Nul ne peut le dire avec certitude si l’enquête en cours n’est pas achevée sous réserve bien sûre qu’elle aboutisse dans les règles de l’art. Toutefois, quelques pistes et réflexions sont à prendre en compte pour essayer de se faire une opinion propre.

Le fait le plus bizarre dans cette affaire est le fait que la cible potentielle soit absente pas de la résidence seulement mais du pays même. Ici, il faut préciser que le dimanche 16 Avril, le président Hama avait animé un meeting à la rive droite dans le 5e Arrondissement communal de Niamey. Après ce contact direct avec les militants et sympathisants, il s’est envolé le soir même en Iran. Tous ceux ayant suivi le journal du soir à 20h30 sur télé-sahel ont vu les images de son départ. Si Hama voyage, le pouvoir n’a pas besoin de regarder télé-sahel pour le savoir. Cela est indéniable. Par contre, si on considère que le tireur est recruté à l’étranger et qu’il est complètement coupé des réalités du Niger et donc des heures d’info de la télévision nationale, il peut bien ne pas être au courant que sa « cible » est hors de portée parce qu’en déplacement. Et puis, franchement, quelqu’un qui doit tirer pour tuer un homme aux alentours de minuit, a-t-il vraiment le temps et la quiétude interne pour suivre la télé à 20h30 ? Même dans ce cas, il peut être informé par son ou ses commanditaires, peut-on dire. Mais le problème, comme nous le montre les films hollywoodiens, les tueurs à gage ne garde jamais un contact direct encore moins permanent avec leurs « employeurs ». Le plus souvent, c’est par personne intermédiaires que se font les négociations. Et lorsque les termes sont conclus, la documentation fournie, les heures, dates et lieux déterminés, plus aucun contact avec le tueur. Ce dernier, même dans le cas où il venait à se faire prendre ne peut donner l’identité de son ou ses commanditaires parce que ne les connaissant pas lui-même.

C’est dire, qu’au stade actuel des choses, personne ne peut déterminer ni le mobile, ni l’auteur encore moins le demandeur du tir qui a visé la chambre à coucher de Hama Amadou mais qui a finalement perforer le toit pour finir sa course dans celle d’une domestique. Evitons juste de mettre la charrue devant les boeufs et laissons l’enquête suivre son cours normal.



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