Zinder - l’Ecole primaire garçons Birni de Zinder a été créée en 1910 sous le code 74-10-01 pour devenir orphelinat des métis, puis école régionale de Zinder.
Elle sera scindée en deux blocs en 1958 avec d’un côté l’école Birni Garçons et de l’autre l’école Birni Filles.
L’école Birni de Zinder est la deuxième école créée au Niger après celle de Filingué.
Cette célèbre école régionale de Zinder compte plusieurs anciens élèves devenus de hauts cadres de l’Administration et des personnalités d’Etat parmi lesquels Mahamane Ousmane et Ibrahim Baré Maïnassara, anciens présidents de la République ; des hommes de culture comme Pr André Salifou et Marcel Inné et des magistrats de haut rang à l’image de l’ancien ministre Abba Moussa Issoufou et tant bien d’autres.
Cette école est devenue de nos jours, un complexe, renfermant l’école Birni Garçons, Birni Filles, un jardin d’enfants et l’école pour jeunes aveugles.
Une partie de ce complexe abritant notamment l’école Birni garçons et l’école Birni Filles se trouve dans un délabrement avancé.
Le corps enseignant par la voix du Directeur lance un cri de cœur à l’Etat et aux bonnes volontés afin que ce patrimoine soit réhabilité.
L’Etat a réagi récemment en lançant la construction de trois nouvelles classes en matériaux définitifs qui seront réceptionnées en fin février.
L’association des anciens élèves de l’école Birni basée à Niamey a fourni l’année dernière à l’Administration de l’école, la somme de 600.000 FCFA pour appuyer l’organisation de la fête scolaire de fin d’année.
Le 1er Arrondissement communal de Zinder s’est engagé avec le soutien de ses partenaires à réhabiliter 6 classes sur les 12 en délabrement.
L’école des aveugles installée au sein de ce complexe nourrit l’espoir de se doter d’un réfectoire pour rompre avec les prestations des repas à l’air libre, à la merci des intempéries.
Les latrines installées non loin de là ne sont pas régulièrement fréquentables à cause de leur mauvais état.
L’autre doléance formulée par les élèves se rapporte à leur transport si l’Etat ou bien encore de bonnes volontés peuvent dans la mesure du possible régler cette délicate question dans le souci de sécuriser les 17 élèves non voyants inscrits parmi lesquels six filles.
Chose extraordinaire, un élève mal voyant nouvellement inscrit à l’école est en mesure après un trimestre, de cours de pouvoir écrire correctement son nom, a précisé le Directeur de l’école qui indique que cela est difficilement observé chez les élèves en classe de CI dans les écoles ordinaires.
On dénombre pour l’heure un étudiant mal voyant inscrit à l’Université Islamique de Say et un enseignant mal voyant qui dispense des cours à l’école des aveugles de Zinder, un autre élève en classe de Terminale puis deux autres en classe de 4è et 3è.