Le groupe nucléaire Areva ne considère plus fin février comme date butoir fixée aux négociations, à défaut d’accord à l’échéance des contrats fin décembre 2013 dernier, pour la renégociation des conventions sur les deux mines d’uranium qu’elle exploite depuis les années 1970 dans le nord du Niger. « Nous ne nous sommes pas fixés d'échéance particulière pour arriver à cet accord », a déclaré mercredi le patron d’Areva, Luc Oursel (photo), lors de la présentation des résultats annuels de groupe, rapporte AFP.
Il fait état de « négociations complexes », expliquant que «d’un côté il y a les aspirations légitimes du Niger d'augmenter ses recettes fiscales (...) et de l'autre côté, il y a deux mines en exploitation dont nous voulons assurer la pérennité avec un niveau de rentabilité acceptable ». Ceci, dans ce contexte de bras de fer, l’Etat du Niger compte les soutiens de l’ONG Oxfam et de parlementaires français.
Selon le patron d’Areva, la discussion « prend du temps et elle est d'autant plus difficile que le marché de l'uranium n'est pas un marché favorable en ce moment ». M. Oursel indique qu’il faut, dans cette affaire, « faire preuve de patience pour arriver à un bon accord qui sera équilibré », relevant que les coûts de revient des deux mines ne sont pas aujourd'hui dans la « partie la plus performante » du portefeuille d’Areva.