Flagrants, les actes de corruption que l’on dénonce chaque jour que Dieu fait dans les pratiques de la 7ème République. Ce qui reste palpable, c’est cette propension observée à Niamey et à l’intérieur du pays des groupes d’intérêts unipolaires qui se partagent allégrement les affaires du pays.
Ce n’est plus dans les activités pétrolières que ces groupes opèrent. En effet, si les stations services restent visibles, ce n’est pas le cas d’autres activités qu’on jugerait pas du tout orthodoxes. On annonce des trafics en tout genre qui viendraient grossir les capitaux colossaux que ces groupes brassent. On n’empêche à personne de mener des activités génératrices de revenus. Cependant, il y a une limite si jamais les choses répondent aux normes de la normalité. D’où viennent tous ces capitaux qui circulent dans le pays indépendamment du budget de l’Etat ? Un groupe, de quelques intérêts qu’il soit, peut-il brasser plus d’argent que l’Etat ? Et cet Etat, loin de s’inquiéter ou de se poser de questions, semblent plutôt témoigner même de la sympathie pour ces groupes. On a même vu le pouvoir céder un de ses sièges dans un quartier de la rive droite pour une station d’essence. Le ridicule ne tue vraiment pas. C’est à en croire que ce parti en fait un avec ces groupes d’intérêts. Toujours est-il dit, il faut bien que les gens soient un peu plus prudents dans leurs façons de faire. Ce que certains annoncent comme chasse gardée n’est-il pas en train de leur échapper sous le truchement d’espèces sonnantes et trébuchantes ? L’avenir, très proche, serait là pour corroborer l’état de fait dont nous évoquons. Dans quel but cet étalage de richesses et cette boulimie de capitaux sont-ils entretenus ? A réfléchir.
Tout compte fait, les actes de corruptions ne font que se multiplier dans ce pays. Que dire de ce choix honteux de briser la grève des transporteurs, notamment les taximen, en achetant la conscience de certains de leurs collègues ? Ces taxis jaunes qui ont circulé durant les deux jours de grève sont très certainement pilotés par des chauffeurs qui auraient été corrompus. Eux-mêmes issues de la corruption car n’ayant ni numéro d’immatriculation ni celui de taxi, pas de vignette et peut-être même pas dédouanés et assurés, ces voitures tombées dont ne sait où et dans un état qui laissent à désirer sont la manifestation de l’autre côté de la corruption. Que dire encore des 15 litres de carburants qui ont été distribués aux autres taximen pour les motiver à travailler les jours de grèves. Jamais corruption n’a été légalisée comme sous cette 7ème République qui a fini de montrer ses limites. Comment ne pas songer à instaurer un dialogue constructif entre l’Etat et les grévistes pour trouver des solutions pérennes et moins insultantes ? A la limite, on doit songer à traduire devant les tribunaux les initiateurs des deux mesures précitées pour actes de flagrantes corruptions. Le pouvoir lui-même, pour peu qu’il soit sérieux, doit interpeller les auteurs et les dégager de son rang. Ce n’est quand même pas le PNDS qui cautionnerait de tels actes très bas. Les sieurs Bazoum et Massaoudou devraient franchement être blessés dans leur amour propre si ce n’est dans leur orgueil. On ne peut pas prétendre lutter contre la corruption et poser des actes d’une telle légèreté. Quand nous disions que décidément le Guri système manque réellement de cadres et d’intelligences suffisantes pour conduire les affaires. Est-ce la raison pour laquelle les uns et les autres cherchent à piocher dans les champs des autres ? Cette question mérite d’être posée.