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Tension sociale et politique : la sortie de crise dépend du président Issoufou
Publié le samedi 1 mars 2014   |  nigerdiaspora.info


6ème
© Autre presse par DR
6ème conférence des Grandes Chancelleries d`Afrique Francophone Sub-saharienne et de France: le Chef de l`Etat préside la cérémonie d`ouverture des travaux
La 6e Conférence des Grandes Chancelleries de l’Afrique subsaharienne qui s’est ouverte le lundi 21 octobre 2013 dans la capitale nigérienne, au Palais des Congrès, en présence du Président de la République Issoufou Mahamadou


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Les fronts sociaux et politiques gagnent de plus en plus en degré Celsius. Les déclarations se succèdent depuis les sorties médiatiques « provocatrices » des puissants ministres de l’Intérieur Hassoumi Massaoudou et des Affaires Etrangères Bazoum Mohamed.

Dimanche 17 février 2014, un tireur non encore identifié a réussi, à perforer le toit de la résidence de Hama Amadou avec une balle réelle de 7,65 mm. Les arrestations de citoyens se poursuivent. Après 9 journalistes interpellés, gardés à vue à la PJ avant d’être libéré par la justice, des acteurs de la Société civile sont également interpellés et souvent mis sous mandat de dépôt comme Ismaël Salifou emprisonné pour propos outrageant contre le chef de l’Etat depuis plusieurs jours.

Sur le plan politique

En une semaine, le parti MODEN FA de Hama Amadou a sorti un communiqué de presse, une déclaration publique de son bureau politique et une autre de son groupe parlementaire. Toutes ces sorties, expriment l’inquiétude du parti quant à la situation politique du pays mais surtout les menaces qui planeraient sur leur leader. Pour un moment, la liquidation des principaux partis politiques de l’opposition est mise de côté à la faveur de l’attentat qui a visé la résidence du président Hama. Dans la même semaine, le MNSD-Nassara, parti-locomoteur de l’opposition politique a réuni ses militants et sympathisants à son siège pour célébrer la décision du juge de référé qui a déclaré le même jour que le recours des 9 dissidents exclus est « irrecevable ». A cette occasion, le président du MNSD, par ailleurs chef de file de l’opposition, Seïni Oumarou a directement interpellé le président de la république sur la situation de notre pays. Seïni a d’abord rappelé à Issoufou Mahamadou sa promesse d’inscrire son action à la tête de l’Etat sur les traces du Kalif Oumar (lire la transcription en encadré). Le patron de l’opposition politique a alors mit le président Issoufou devant ses responsabilités en ces termes : « tout ce qui est en train de se passer aujourd’hui au Niger, ce ne sont pas ceux que nous sommes en train de voir à la télévision, entendre à la radio qui sont responsables, monsieur le président c’est vous, que le peuple a élu pour que ce pays que nous aimons tous, que nous puissions le développer parce que nous pensons que nous l’aimons et cette justice est indispensable pour que nous puissions en arriver là»

Il n’y a pas que les acteurs politiques à s’inquiéter de la situation. Des organisations et organisme tels que le CNDH, le CODDHD, le MOJEN, les associations islamiques et les femmes ont tous appelé à la retenu de tous et de chacun. Même si par ailleurs, et probablement de peur d’être taxé de partisan à la solde du pouvoir ou de l’opposition, aucune de ces structures ne s’est intéressée à la véritable raison de la situation qu’elles condamnent. Or, pour arrêter la dérive engagée, il va falloir prendre son courage à deux mains pour désigner les faits condamnables et leurs auteurs. Mais en mettant tout le monde dans le même sac, c’est un peu comme si on encourageait ceux qui sont à la base de la tension ainsi née. Ils se diront certainement : « puisque que personne ne peut nous dire la vérité, alors continuons la provocation jusqu’à pousser l’autre à ses extrêmes. » c’est pourtant ces extrémités là que tout le monde veut éviter.

Sur le plan social

Comme si la tension politique ne suffisait pas, le front social aussi s’y met. La détention de Ismaël Salifou a poussé les enseignants à se mettre en mouvement. Une grève de 48 heures vient de s’achever et ça donne l’air de se durcir davantage. Le CPRASE dont c’est le militant est en train recevoir les soutiens des autres syndicats et même de l’ITN, Intersyndical des travailleurs du Niger, qui réuni pas moins de 8 centrales syndicales. Cet intersyndical a été parmi les soutiens fort ayant permis l’élection du président Issoufou à la magistrature suprême. Les transporteurs urbains dont les conducteurs de taxi, viennent aussi de terminer un mouvement de grève de 48heures ayant ralenti les activités socioéconomiques et professionnelles. Entre autres motifs la diminution des prix des hydrocarbures à la pompe. Aucune réponse du gouvernement qui n’envisage pas de baisse avant 2016. Au contraire, la ville de Niamey a mit en circulation des véhicules de couleurs jaunes sans immatriculation encore moins de numéro de portière. Ce qui, selon les syndicats du secteur, viole la réglementation en matière de transport urbain.

Dire, que rien ne va plus au Niger, sera certainement considéré comme une vilaine volonté de nuire. Et pourtant force est de reconnaître que rien ne va plus dans le pays. Le climat politique est poreux, le front social se dégrade, les libertés d’expressions sont mises à mal, la pauvreté s’accentue, et par-dessus tout la paix et la cohésion nationale sont menacées. Faut-il attendre que ça dégénère pour jouer aux pompiers ? Non ! C’est maintenant qu’il faut agir, en indexant l’origine du mal, ses auteurs et demander, exiger que le tir soit rectifié et que tous les acteurs jouent le jeu de l’apaisement, de la démocratie et de l’état de droit. C’est ça la nouvelle mission de tout patriote.

Ibrahim YERO

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