Depuis sa sortie médiatique ratée du 06 février 2014 sur l'affaire dite des 400 milliards de FCFA, l'ancien Président de la République Mamadou Tandja assidûment fréquenté par les responsables de l'opposition ARDR semble être quelque peu lâche par ses prétendus partisans qui l'ont pourtant poussé à cet exercice dans lequel il a perdu des plumes, même au niveau de certains "fous" du tazartché. Aujourd'hui; esseulé, Tandja Mamadou est dans l'embarras, selon des sources bien informées, face à la crise profonde que traverse le MNSD, parti qui l'a porte au pouvoir.
Adulé il y a quelques mois par les leaders de l’ARDR qui lui auraient promis de proposer sa candidature aux élections présidentielles de 2016, Tandja Mamadou qui avait naïvement mordu à l’hameçon en se lançant dans le jeu a fond, serait en train de prendre du recul.
Le tournant amorcé par la crise qui secoue le MNSD-Nassara ne serait pas étranger à la méditation de Tandja Mamadou. Depuis que l’exclusion de neuf (9) du Bureau Politique National ayant répondu à la formation du gouvernement d'union Nationale du Président de la République a été prononcée par le président Seïni Oumarou et ses lieutenants, un froid glacial aurait atteint Tandja Mamadou.
En effent selon les échos qui nous sont parvenus, le vieux n'a pas voulu que Seïni Oumarou et ses camarades arrivent à cette extrémité qui ouvrira la voie à un long épisode politico judiciaire dans lequel quel qu'en soit l'issue, le MNSD sortirait perdant. A présent que les dés sont jetés et que les deux ailes dissidentes après un premier round auprès du juge de référé, sont à la cour d'appel, dans une première étape sur la forme, Tandja Mamadou redoute l’effritement du parti, lui qui caresse le rêve déraisonné d'en être le candidat en 2016.
L'heure semble déjà aux regrets sur les propos qu'il avait prononcé sur certains responsables du MNSD ayant rejoint le gouvernement de large ouverture qu'il avait qualifié de "mouches". Ceux-là même qui étaient ses vrais partisans qui l'ont, soutenu bec et ongle sur son aventure anticonstitutionnelle du Tazartché jusqu'à sa chute pendant que d'autres qu'il considère aujourd'hui comme ses partisans du moment faisaient semblant de l'accompagner.
Avec ce nouveau tournant dans la crise du MNSD, c’est tout cela que Tandja est en train de méditer. Embourbé dans ce contentieux qui oppose les deux ailes du MNSD, sa posture et son parti gris ne lui permettent même pas de mener une médiation pour circonscrire le mal ravageur qui s’annonce. Tandja avait fait son choix. Celui de soutenir ceux qui lui ont miroité le retour à la Magistrature suprême en taisant leurs ambitions pour 2016. Et il y a cru, se jetant à l’eau, s'enfonçant chaque jour un peu plus. Mais avec le recours aux tribunaux dans cette crise au sein du MNSD, Tandja Mamadou commence à mesurer l’ampleur de sa gaffe, lui qui n'a pas su prendre de la hauteur en prenant très tôt faits et causes pour les vendeurs d'illusions.
Du coup, l'ancien président de la République se trouve aujourd'hui dans un terrible dilemme, partagé à nouveau sur le camp à soutenir dans- cette crise du MNSD et sur le rôle éventuel qu'il peut jouer avant que les choses ne s'empirent.
En attendant le délibéré de l'appel interjeté par les (9) membres du bureau politique exclus qui interviendra le 05 mars prochain, les esprits s'échauffent au niveau des deux ailes dissidentes et chacune semble prendre son destin en main, s'éloignant des conseils du grand patriarche, qui, progressivement sevré semble découvrir que dans cette Jungle politique, il risque encore d'être une fois de plus le dindon de la farce.