Il court, il court toujours. Plus d’une semaine après son forfait, le tireur du domicile du Président de l’Assemblée Nationale, Hama Amadou est introuvable. Du moins, jusque-là, rien n’a filtré de l’enquête de police. Le détective privé, Soumana Sanda, non plus ne semble pas avoir avancé.
Après sa campagne médiatique les premières heures qui suivent le tir, le patron Lumana de Niamey s’est terré dans un silence total. Visiblement la sortie de Soumana Sanda n’a pas convaincu les Nigériens en général et les Niaméens en particulier sur l’objectif recherché : créer un fort courant de sympathie autour de la victime de l’attaque. Encore une fois, le tir bien visible dans le toit du domicile du Président de l’Assemblée nationale est loin d’être imaginaire puisqu’il a été montré sur les écrans des télévisions. Cependant, l’expression « à moins de deux mètres du lit de Hama Amadou » contenue dans le communiqué du Bureau Politique National (BPN) du MODEN/FA Lumana/Africa en porte à faux avec la communication de la police nationale qui, elle, a fait cas plutôt de chambre de la dame de ménage a fait rire plus d’un Nigérien.
Soumana Sanda est-il devenu « Gindaou », ce comique acteur des sketchs publicitaires de la troupe Murna du célèbre Seydou Nourou à la langue fourchue qui connait et dit tout même sur ce qu’il ne sait pas ? Revenons au tireur du domicile de Hama Amadou pour remarquer la rapidité avec laquelle « l’homme de la nuit du 16 au 17 février 2014 » s’est volatilisé sans laisser de traces. Si hier, nos soupçons se sont portés sur l’acteur hollywoodien Arnold Schwarzenegger alias Commando, selon des sources bien informées, le colosse américain d’origine autrichienne était chez lui entouré de sa femme et des enfants à l’heure du tir au Niger. Nos regards sont tournés à présent en direction du personnage « L’homme sans visage » du film français avec le sieur Soumana Sanda dans le rôle du Commissaire joué par le talentueux Louis de Funès. Voilà une affaire qui donnera du fil à retordre au ministre « coquille vide ».