La prostitution des jeunes filles se développe d’une manière exponentielle au Niger. Dès la tombée de la nuit, les carrefours du centre ville de Niamey sont pris d’assaut par des jeunes filles de moins de 16 ans qui s’exposent au métier le plus vieux du monde.
Si avant cette profession relève de la catégorie des professionnelles de sexe, aujourd’hui, ce sont des gamines qui s’affichent au vu et au su de tout le monde. L’ampleur du phénomène a touché la franche d’âge la plus sensible, les petites fillettes qui ont choisi de vendre leur corps. En effet, il est facile de voir à des heures tardives de la nuit, une file de jeunes filles surtout aux alentours de notre représentation nationale, l’Assemblée. C’est un véritable marché qui se crée à cet endroit, mais aussi à bien d’autres lieux situés en plein centre de la capitale. Si pour certaines prostituées occasionnelles, le désoeuvrement est la cause de leur déviation, pour d’autres par contre, il s’agit juste d’un effet de mode. D’ailleurs, il existe à Niamey des parents qui acceptent allégrement les retombées financières de cette débauche de leurs progénitures.
Certaines familles les encouragent à s’y adonner puisqu’elle est une source de revenus permettant de subvenir aux besoins élémentaires de la famille. En approchant certaines pour savoir les raisons qui les à se livrer à ce commerce de sexe, la réponse est sèche : Monsieur, allez vous occuper de ce qui vous regarde. Nous n’avons pas votre temps. On le sait, la clientèle de ce commerce de cuisse est composée de gros bonnets, des personnes qui garent dans de grosses cylindrées. La petite bourse aussi trouve son compte, pour toutes celles qui n’arrivent pas à capturer le gros morceau. Pour l’instant, les statistiques n’existent pas, car les services compétents en la matière qui s’occupent des mineurs au Niger ne disposent pas des données disponibles. A qui incombe cette situation qui risquerait d’engendrer des conséquences incalculables pour notre société ? D’abord, les parents ont une part de responsabilité en poussant leurs enfants dans cette débauche et en fuyant leur devoir d’éducateurs.
Ensuite, l’Etat qui n’accompagne pas ces jeunes qui ne trouvent d’autres moyens de survie que d’aller «se vendre » à tout venant. En outre, la pauvreté n’est pas aussi étrangère à la prostitution des jeunes filles. Si certains condamnent souvent la vie chère et la mode, d’autres culpabilisent aussi les effets des médias dont les effets sont dévastateurs. Dans tous les cas, la prostitution est un phénomène que non seulement notre religion condamne mais aussi elle socialement inadmissible du moment où elle est sources de plusieurs maladies dont les IST. Les jeunes filles et leurs clients doivent donc se ressaisir pour arrêter ce commerce. Aussi, les dirigeants doivent sévir conséquemment surtout à l’endroit des clients majeurs qui abusent des ces innocentes, mineures, ne mesurant pas la gravité des risquent qu’elles encourent. Religieusement et socialement parlant cette pratique a des conséquences fâcheuses sur ses adeptes.
D’abord, sur le plan moral, la prostitution est un péché majeur sévèrement condamné. Ensuite, sur le plan social, la jeune fille peut manquer de mariage puisque nul ne souhaite être en deuxième position. Le regard critique de la société est implacable. Et tôt ou tard, il arrivera.