PARIS - L’exploitation de la mine d’uranium géante d’Imouraren, dans le nord du Niger, débutera "au plus tard" en septembre 2015, a déclaré vendredi le chef de l’Etat nigérien, Mahamadou Issoufou, à l’issue d’un entretien à l’Elysée avec le président François Hollande.
"C’est vrai qu’il y a eu des retards (dans l’exploitation) pour des raisons qui ne dépendent pas totalement d’Areva. Il y a eu la situation sécuritaire (...) qui a contribué à allonger les délais de réalisation du projet", a reconnu le président nigérien devant des journalistes, faisant allusion à l’enlèvement en 2010 de travailleurs français d’Areva à Arlit, dans le nord du pays.
"Mais là, a poursuivi M. Issoufou, nous sommes sur un (agenda) sur lequel
nous nous sommes entendus avec Areva. Nous pensons qu’à la mi-2015, ou au plus
tard en septembre 2015", débutera l’exploitation du gisement d’Imouraren.
Le président nigérien a également estimé que les discussions en cours entre
le Niger et Areva évoluaient "dans la bonne direction. Nous trouverons un
compromis qui permettra d’équilibrer le partenariat entre le Niger et Areva
dans le cadre de l’exploitation de l’uranium".
Interrogé sur les otages enlevés à Arlit et ensuite conduits au Mali,
François Hollande a assuré que le sujet avait été évoqué avec M. Issoufou.
"Nous avons évoqué tous les contacts que nous pouvons établir pour
permettre la libération de nos otages. Cela reste l’objectif que nous
poursuivons. L’intervention militaire au Mali n’a rien changé par rapport à
cet enjeu", a dit le président français.