NIAMEY - Le Président de l'Assemblée Nationale du Niger, Hama Amadou, a procédé ce mardi 4 mars 2014, à l'ouverture des travaux de la première session ordinaire au titre de l'année 2014 de l'Institution qu'il dirige. C'était en présence du Premier Ministre Brigi Rafini, des délégations des parlements togolais, malien et burkinabé, des autres Présidents d'Institutions républicaines, des membres du Gouvernement nigérien et ceux du Corps diplomatique.
En procédant à l'ouverture des travaux de cette session ordinaire, la 7ème depuis l'installation de la première législature de la 7ème République du Niger en 2011, le Président de l'Assemblée Nationale, après avoir salué "l'attachement au bon fonctionnement des institutions de la République en général et à celui de l’Assemblée nationale en particulier" des autres responsables d'Institutions nigériennes, s'est également réjoui de la présence au Niger des délégations de plusieurs parlements de la sous-région ouest-africaine.
En évoquant le contexte démocratique nigérien, Hama Amadou s'est plu de rappeler "qu’il y a maintenant près d’un quart de siècle, que nous expérimentons la pratique démocratique comme mode de gestion politique de l’Etat, au Niger", un temps assez suffisant, selon lui, "pour apprécier en toute objectivité, la qualité du chemin parcouru, ainsi que les expériences accumulées dans ce domaine".
En effet, après 25 ans de démocratie au Niger, le Président du Parlement nigérien a relevé qu'il y a certes des avancées réalisées, mais aussi des "erreurs commises, erreurs inhérentes à tout apprentissage, qui se conjugue avec la fougue, l’inexpérience et l’impatience, à calquer sans discernement les règles, les comportements et attitudes en vigueur dans les vieilles démocraties, tout en refusant de s’affranchir de notre conception africaine du pouvoir".
Cependant, pour Hama Amadou, si ces erreurs étaient "incontestablement inévitables, sans pour autant relever de la fatalité", les acteurs de la démocratie, à tous les niveaux social et économique, "peuvent, s’ils le veulent réellement, s’accorder ensemble pour en éviter la désastreuse perpétuation". Il suffit pour cela, a-t-il préconisé, "qu’ils tirent avec l’humilité et la sagesse qui conviennent les leçons des expériences vécues, mais aussi des multiples déboires qui en ont résulté pour le pays, en reconnaissant tout d’abord que l’agitation et les conflits qui en naissent n’ont d’autre conséquence que de neutraliser l’action créatrice".
Le Président de l'Assemblée Nationale a également évoqué le "tir comminatoire d’un individu non encore identifié" dans son domicile dans la nuit du 16 au 17 février 2014, aux environs de minuit, pour demander aux "acteurs de la démocratie nigérienne de ne pas arriver à cette triste extrémité" et pour espérer que "l'enquête judiciaire en cours soit objective, impartiale et équitable".
A l'endroit de ses collègues députés, Hama Amadou les a appelé à leur "devoir d’assiduité et de ponctualité, afin que puisse s’accomplir, dans de bonnes et fructueuses conditions, le traitement complet de notre ordre du jour".