Tahoua - Après trente-six heures de « pagaille » organisée par les ‘’KABU-KABU’’ (motos- taxis), la ville de Tahoua retrouve son calme habituel.
En effet, la nuit du lundi a été troublée et la journée du mardi perturbée par des pneus brûlés dans la quasi-totalité des artères de la ville. La circulation a été bloquée par les Kabu- Kabu, non contents de voir un des leurs, hospitalisé, après blessure à un stop vers le Stade Municipal.
Ce dernier a été pourchassé par un agent de circulation qui lui reprochait d’ignorer totalement l’existence d’un feu optique.
Les faits se sont produits lundi soir. Les Kabu-Kabu, parents et amis ont juré de venger à tout prix leur fils, frère et collègue. Les autorités administratives, coutumières et politiques locales ont vite fait de calmer la tension qui était montée d’un cran ce jour-là.
A présent, tout est rentré dans l’ordre. La circulation est redevenue normale, en laissant, hélas, derrière elle, des artères noircies par des débris de pneus brûlés.
Dans la ville de Tahoua, on dénombre des milliers Kabu-Kabu. Certains ne savent ni lire ni écrire. Peu d’entre eux se conforment au code de la route Beaucoup n’ont pas de permis de conduire et ne se soucient guère d’avoir une assurance, de dédouaner leur moto, d’obtenir une carte grise ou une vignette.