Niamey - Le gouvernement nigerien a confirmé, jeudi soir, l'extradition vers la Libye, du fils de l'ancien dictateur libyen Mohamar Khadafi, Saadi Khadafi, qui vivait en exile au Niger depuis 2011, à la chute du régime de son pére.
Les autorités nigériennes reprochent à Saadi et à ses collègues," le non respect des conditions de leur séjour au Niger".
"Un des amis de Saadi a échappé à notre vigilance, en se rendant dans le sud libyen et revenir", s'est plaint, jeudi après-midi le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, porte-parole du gouvernement nigérien, Morou Amadou, au cours d'un point de presse convoqué spécialement à ce sujet.
"Cela est une positions ass
ez difficile pour le Niger qui est un voisin de la Libye, alors que nous avons dit aux autorités actuelles libyennes, que nous ne serons pas une source de préoccupation pour la Libye'', a encore expliqué Morou Amadou.
Le ministre a ajouté également que son gouvernement veut "créer une entente entre nos deux pays frères et amis".
Selon Morou Amadou, le Niger a cherché des pays qui ne soient pas voisins directs de la Libye pour accueillir Saadi, "mais nous n'avons eu aucun candidat", a-t-il déploré.
"Nous avons pris cette décision dans l'intérêt de notre pays, dans l'intérêt de nos populations d'aujourd'hui et de demain", a ajouté le ministre.
"C'est compte tenu des intérêts supérieurs de notre pays que nous avons décidé de mettre fin à cette situation qui met en difficultés notre pays dans un contexte sahélien sécuritaire, au moment ou nous tenons un discours sécuritaire sur le sud de la Libye".
Répondant à une question relative aux risques qui pourraient peser sur la sécurité physique de Saadi et à l'absence d'une justice impartiale en Libye, Morou Amadou répond : " à l'époque on avait peur que Saadi, une fois remis aux autorités libyennes, soit tué. Au regard des intentions républicaines des autorités actuelles de la Libye, ces risques ne sont plus encourus".