NIAMEY- Le président du directoire d'Areva, Luc Oursel, a déclaré vendredi que le groupe avait franchi "un pas en avant important" dans ses négociations avec les autorités nigériennes sur de nouveaux contrats d'exploitation de l'uranium du Niger.
Ce dernier, quatrième producteur mondial de minerai d'uranium, souhaite augmenter les revenus qu'il tire de l'exploitation de ses ressources par Areva, mais le groupe français juge qu'une remise en cause des conditions financières rendrait cette exploitation déficitaire.
"Je crois que nous avons franchi aujourd'hui un pas en avant important dans la recherche d'une solution commune", a dit Luc Oursel à des journalistes après une entrevue avec le président nigérien, Mahamadou Issoufou.
"Je crois désormais qu'il ne faudra qu'un temps limité pour parvenir à une solution définitive", a-t-il ajouté, sans plus de précision sur le calendrier des pourparlers.
Ces discussions ont débuté il y maintenant plus d'un an mais les deux parties ne sont pas parvenues à s'accorder avant l'échéance, le 31 décembre, des conventions d'extraction signées il y a dix ans.
Mahamadou Issoufou avait déclaré que ces contrats constituaient un retour vers l'époque post-coloniale.
Areva, présent depuis 40 ans au Niger, exploite l'uranium du nord du pays via deux coentreprises avec l'Etat nigérien, Cominak et Somaïr, pour une production de 4.571 tonnes en 2012.
Cette activité a fait du groupe français le premier employeur privé et le plus gros exportateur du Niger.
(Abdoulaye Massalaki; Marc Angrand pour le service français)