La société française Geocoton a signé une convention d’une durée de 10 ans avec l’Etat du Niger pour relancer la culture du coton, qui a été largement délaissée dans ce pays dont l’économie est largement dépendante des ressources minières. «Nous avons signé une convention de 10 ans nous engageant à atteindre le plus rapidement possible les 20 000 tonnes de coton dans la région de Dosso (sud) générant 8 milliards de francs CFA annuels (environ 13 millions d’euros», affirmé Yannick Morillon (photo), directeur général de Géocoton à l’AFP.
«Notre objectif est de passer de 37 000 à 120 000 tonnes de coton en deux campagnes. La convention cible un périmètre de 1 500 km2 dans le sud du pays -Dosso, Maradi et Madoua-, des zones historiques de production qui concernent environ 300 000 habitants, dont 50 000 anciens producteurs de coton qu’il faut remotiver», a-t-il ajouté.
Geocoton va former les producteurs, leur fournir semences et intrants et encadrer la commercialisation de la récolte en garantissant un prix équitable aux paysans.
Initiée par la Compagnie française pour le développement des fibres textiles dans les années 70, la culture du coton au Niger a perdu de sa superbe au fil des années, en dépit des tentatives de certaines entreprises chinoises de relancer la filière dans les années 2000.
Geocoton est déjà présente dans le secteur cotonnier africain à travers Sodecoton (Cameroun), Sodefitex (Sénégal) et Socoma (Burkina Faso).