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1ère session ordinaire de l’AN au titre de l’année 2014 Hama Amadou diabolise la classe politique et le régime «Guri»
Publié le mardi 11 mars 2014   |  LE HERISSON


Assemblée
© aNiamey.com par DR
Assemblée nationale de cote d’ivoire : séance solennelle d`ouverture de la 1ère session ordinaire 2013
Mercredi 24 avril 2013. Abidjan. Plateau, palais de l`assemblée nationale. Le président de l’assemblée nationale de CI, Guillaume Soro a présidé la première session ordinaire de l’année 2013 Photo(Hama Amadou, Le président de l’assemblée nigerienne)


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Très attendue, la 1ère session ordinaire de l’Assemblée nationale, au titre de l’année 2014, a démarré le 4 mars comme prévu. Le discours d’ouverture prononcé fut à la hauteur de son auteur. Trois points ont retenu l’attention du « Hérisson » dans l’allocution du « Mollah » de l’Assemblée nationale.

Hama Amadou a longuement disserté sur la démocratie, le bilan des 25 ans d’exercice démocratique au Niger, le tir sur son domicile dans la nuit du 16 au 17 janvier dernier et l’ordre du jour de la session présente. Pour ce qui est des 25 ans d’exercice démocratique, l’homme politique Hama Amadou dresse un bilan négatif. Il partage cette opinion très répandue selon laquelle le Niger n’a pas gagné grand-chose de son expérience démocratique que l’éternel recommencement. Pour lui, les acteurs politiques sont responsables de cette sombre page pour n’avoir jusque-là rien retenu comme leçons des errements du passé.

Sur le point relatif au tir sur son domicile dans la nuit du 16 au 17 janvier 2014, c’est en père de famille profondément choqué mais également en opposant politique meurtri par tant d’adversités nourries à son encontre, que Hama Amadou s’est présenté aux Nigériens. Aussi, a-t-il, publiquement, demandé la sentence de Dieu contre l’agresseur de son domicile non sans réclamer la justice des hommes. Enfin, Hama Amadou d’enfiler son boubou de Président de l’Assemblée nationale pour se féliciter du travail abattu par les députés sous sa mandature et rappeler à ces derniers l’énormité du travail qui les attend au cours de la présente session. Quelle lecture le Hérisson fait de ces trois axes du discours de Hama Amadou ?

S’agissant de l’instabilité politique qui a caractérisé le Niger ces 25 dernières années, Hama Amadou reconnait être partie prenante de cette situation. Seraient-ils prêts, lui et les autres animateurs de la scène politique nigérienne à tirer les conséquences et à laisser le terrain politique ? A propos du tir sur son domicile, Hama Amadou a tiré des conclusions au-delà de celles du communiqué du bureau politique national de son parti. En demandant à Dieu, le Tout Puissant de lui rendre justice et de maudire pour l’éternité l’auteur de l’agression de son domicile «quel qu’il soit », Hama Amadou ouvre la liste des suspects et n’écarte donc pas la piste criminelle familiale.

Dans ce pan du discours, « Le Hérisson » se retrouve dans une de ses analyses précédentes : que cette affaire du tir de domicile de Hama Amadou fait bien les affaires du Président de l’Assemblée nationale et de son Parti toujours prêts à sentir dans une position de victimisation et à en profiter amplement. Sinon une seule phrase sur ce point aurait suffi en lieu et place de toute cette lamentation. A l’endroit des collègues députés, le ton et le discours ont changé. Si lors de la clôture de la 2ème session ordinaire au titre de l’année 2013, les parlementaires ont été traités de tous les noms d’oiseaux de mauvais augure pour avoir accordé leur confiance au gouvernement, à 70 voix pour et 43 contre, cette fois, le Président de l’Assemblée nationale a modéré son langage.

Sans doute la peur de ne pas irriter le courroux des députés qui tiennent entre leurs mains son avenir politique. N’est-ce pas là une sorte de plaidoyer déguisé surtout à l’heure où le vent de la défiance commence à souffler ?

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