Longtemps restées dans l’obscurité, les principales artères de la ville de Dosso commencent à connaître une vive animation avec l’installation des lampadaires solaires dont les travaux se poursuivent activement. C’est au total 300 lampadaires solaires qui seront installés à Dosso pour un coût de 400 millions de F CFA sur fonds propres de la commune.
Déjà, les différents carrefours de la cité des Djermakoye à savoir : le carrefour de la place de la République, le rond point de la justice, le rond point CM MandjéKoira, le rond point de l’autogare et le rond point château d’eau viennent d’être dotés de feux optiques entièrement financés par les ressources propres du budget municipal d’une valeur de 34.272.000 francs CFA.
Depuis l’installation de ces feux optiques, la circulation est devenue beaucoup plus fluide. Les accidents de la circulation ont diminués. Dosso est en effet reconnu pour ses kabou-kabou qui conduisent leurs motos à tombeau ouvert au mépris des règles de la circulation. Ces opérations a indiqué le maire de la commune urbaine de Dosso M. Idrissa Issoufou témoignent de la détermination des autorités municipales de faire de la légendaire et hospitalière cité des Djermakoye, une ville coquette. Le pari est entrain d’être gagné dans la mesure où, la population a favorablement accueillie ces deux réalisations.
Mais l’avènement du solaire a débuté en 2010 dans la région de Dosso, selon un technicien en la matière, M. Abdoulaye Seyni dit James, responsable de la société James Service solaire. Au début, les populations étaient réticentes parce que l’écho de l’autorisation n’est pas parvenu dans la région. Partout, les gens se demandaient si la Nigelec qui a le monopole de vendre de l’électricité ne va pas déposer des plaintes contre les contrevenants qui veulent installer des plaques solaires.
La société que vient de créer James a alors entrepris une vaste campagne de sensibilisation ce qui a donné beaucoup d’ampleur à l’utilisation des panneaux solaires dans la région de Dosso. Aujourd’hui, on constate une poussée vertigineuse de panneaux solaires dans les ménages principalement les nouvelles habitations qui sont éloignées des poteaux électriques. Le promoteur de James Service Solaire a précisé que même, la présence des poteaux électriques devant les concessions n’a pas empêché à certaines personnes de consommer l’énergie solaire qui coûte moins cher que l’énergie électrique. Abdoulaye Seyni qui sillonne la région de Dosso pour l’installation des plaques solaires dispose à l’heure actuelle de plus d’une vingtaine de demandes. C’est plus d’une centaine de plaques qu’il a déjà installé principalement dans les communes rurales de Farey, Sambéra et Gollé ainsi que dans plusieurs ménages de la commune urbaine de Dosso.
Abordant l’aspect technique, le responsable de James Service Solaire dira que les plaques ont une durée de vie de 25 ans, les batteries qui sont sans entretien ontelles une durée de vie de 5 ans. L’entretien ne demande pas de gros efforts, il suffit seulement de dépoussiérer de temps en temps les plaques. Répondant à ceux qui estiment que les installations solaires ne fonctionnent pas lorsqu’il n’y a pas de soleil, James affirme que la plaque solaire n’a pas besoin que le soleil brille ; ce sont les rayons ultra violets a-t-il indiqué que la plaque capte et transforme cette énergie en courant discontinu qui sera stocké dans les batteries.
Pour son ravitaillement, le promoteur de James Service Solaire fait appel à des fournisseurs qui sont à Niamey et au Mali. Les plaques de Niamey sont importées de Doubaï. On retrouve aussi sur le marché du matériel en provenance du Burkina ou du Nigeria.
La société James Service Solaire ne s’arrête pas à la seule installation de plaques solaires. Son promoteur Abdoulaye Seyni poursuit des recherches sur la possibilité de créer des cuisinières solaires pour alléger les souffrances des femmes qui rencontrent d’énormes difficultés avec le bois de chauffe. Il a même élaboré une maquette à cet effet.