La Banque Mondiale vient de tirer la sonnette d’alarme sur les dépenses publiques des pays africains qui doivent se rendre compte que la dynamique de l’économie mondiale est en phase de redressement. C’est l’économiste en chef de l’institution de Bretton Wood chargé de la région Afrique qui a souligné le risque d’un scénario d’inflation généralisé sur le continent noir lorsque l’économie mondiale se redressera. Pour faire face à la crise économique mondiale et à la baisse de la demande extérieure, plusieurs pays africains avaient opté pour une hausse des dépenses publiques, destinée à compenser le manque constaté.
Pour le spécialiste de la BM, cette mesure a été salutaire au moment de son application. Cependant, l’environnement économique mondial est en phase de mutation. Si les pays africains ne se penchent sérieusement à l’équilibre budgétaire, le retour de la bonne santé économico-financière mondiale deviendrait un problème pour l’Afrique. La solution pour éviter ce raz-de-marée est de réduire les déficits budgétaires.
Les gouvernements des pays africains devraient donc équilibrer leurs comptes et aligner les dépenses sur les recettes. Le danger repose particulièrement sur la structure des revenus des pays du continent qui dépendent énormément du secteur minier.La politique d’encouragement des dépenses publiques pour booster la consommation et implanter un décor d’infrastructure doit être désormais modérée.
Les perspectives pour les métaux sont à la baisse et les deux géants miniers, l’Afrique du sud et la Zambie accusent les déficits les plus élevés du continent. Une chose est sûre : si cette reprise économique mondiale est progressive, les Etats Africain ont le temps de rectifier le tir et de sortir du cycle de déficits publics incessants.