Le processus devant conduire le CDS/Rahama vers la tenue d’un congrès ordinaire pour se conformer aux dispositions de l’article 19 de la Charte des partis politiques et aux textes du parti a atteint sa vitesse de croisière.
En effet, l’appel lancé par le comité paritaire de conciliation, composé des membres du bureau politique national issus de deux bords du parti, semble être bien entendu dans toutes les régions du Niger par les militants du parti qui adhèrent chaque jour à cette initiative, la seule pour l’instant à pouvoir sauver le parti CDS du naufrage.
Malgré le refus de Mahamane Ousmane à reconnaître ce comité, ses membres continuent à travailler dure pour que la volonté des militants prime sur tout autre calcul politique qui ne peut apporter une solution à la crise qui secoue le parti depuis trois ans.
Selon nos sources, ce comité a réussi à faire adhérer à sa cause, un nombre important des membres du bureau politique national du parti qui vont rendre public, dans les tous prochains jours, une déclaration pour exiger du président du parti, la convocation dans les meilleurs délais, du congrès ordinaire du parti, après l’annulation par la justice, du dernier congrès tenu à Zinder.
Par cette démarche, les militants du parti, soucieux du devenir de leur formation politique, plongée dans une crise politico judiciaire, se déploient avec beaucoup de détermination pour obtenir la caution de 2/3 des membres du bureau politique national, le quorum prévu par les textes du parti, pour forcer Ousmane à convoquer un congrès.
Ainsi, Mahamane Ousmane sera mis devant le fait accompli et ne peut faire autrement que de convoquer ce congrès et éviter au parti la foudre du ministre de l’intérieur qui a déjà mis en garde le CDS de se conformer à la loi au risque de le suspendre.
La balle est aujourd’hui dans le camp de Mahamane Ousmane qui n’a d’autre choix que de mettre de l’eau dans son vin et éviter un isolement qui risque de lui coûter très cher.