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Amadou Boubacar Cissé, l’homme des conventions de prêt
Publié le lundi 24 mars 2014   |  Niger Diaspora


Le
© Autre presse par DR
Le ministre d`Etat, ministre du Plan, de l`Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, M. Amadou Boubacar Cissé
Photo : M. Amadou Boubacar Cissé


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S’il y a un mérite à reconnaître à Amadou Boubacar Cissé, ministre d’État chargé du Plan, c’est bien d’avoir des compétences incontestables pour enchaîner convention de prêt sur convention de prêt. Amadou Boubacar Cissé est en fait un homme prodige pour le Président Issoufou.

Car, si les Nigériens ont du mal à constater dans leur vie quotidienne les dividendes de la croissance tant chantée, ils peuvent toutefois remarquer que des ponts et des échangeurs sont en chantier, ce qui est une preuve, si besoin est, de succès économiques indéniables. Les détracteurs, car ça ne manque pas, peuvent toujours dire que le ministre d’État ne fait rien d’autre que de surendetter le Niger pour dissimuler les échecs patents de la politique économique du gouvernement et qu’il est tout aise puisque, paraît-il, toute convention de prêt est synonyme de commission. Sans verser dans cette façon de vilipender un homme qui met son expérience et son entregent au service de la très chère renaissance, il y a de quoi s’interroger au regard de toutes ces conventions de prêt qui garnissent, à chaque session de l’Assemblée nationale, les calendriers des travaux des parlementaires nigériens.

Tenez, pas moins de huit projets de ratification sont actuellement dans le pipeline des députés pour ce premier trimestre 2014. Parmi ces projets figurent le fameux prêt contracté auprès d’Eximbank et celui du Trésor congolais qui aura eu la particularité d’être, pour la troisième fois en trois ans, dans les cartables des honorables députés. Cissé continue, donc, de chercher pour le Président Issoufou, à l’extérieur bien évidemment, ce que les revenus pétroliers mêmes ne peuvent permettre de réaliser. Conséquence, le Niger croupit, de plus en plus sous la dette, Cissé gagne en commission et le Président Issoufou peut dormir tranquille, conscient que dans un pays où la majorité écrasante de la population est analphabète, il est aisé de faire croire que tout va bien avec des trompe-l’oeil tandis que des sociétés de pointe comme la Soraz courent le risque de faire un AVC.

Mallami Boucar

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