Après des semaines de pression politique sur le Guri system, l’Alliance pour la réconciliation, la démocratie et la république (ARDR) s’est plongée dans un silence inattendu. Le pouvoir et ses partisans pensent qu’il s’agit ni plus ni moins que d’un essoufflement prématuré de l’opposition politique.
C’est sans doute pourquoi le Guri system persiste dans son assaut. De plus en plus de militants de partis membres de l’ARDR sont « invités » à rejoindre le bateau. La boulimie de militants est si ancrée au pouvoir que son principal parti le PNDS-Tarayya n’épargne même pas ses alliés. Que dire de ces déclarations sur les médias d’Etat ou pro- Etat dont on entend certaines personnes se réclamant de l’UDRTabbat – parti de la majorité MRN annoncer qu’elles quittent cette formation au profit du PNDS. Celui qui n’a aucune pitié ni aucun regard pour son allié ne peut en avoir pour son adversaire. De même que les transfuges des partis politiques de l’ARDR continue de sillonner le pays, prêchant le gurisme sur leur passage, tout en se réclamant toujours militants et même responsables de leurs partis d’origine.
Pire, ceux du MNSDNassara que la justice a débouté récemment continuent aussi de parler au nom du parti duquel ils sont exclus jusqu’à preuve du contraire. Mais penser que l’opposition ARDR a définitivement baissé les bras pour se laisser cuire à petit feu par le régime serait très naïf. Des sources proches de celles-ci, nous apprennent en revanche que les jours et semaines à venir s’annoncent riches en évènement politique. Il y a une dizaine de jours, la réunion des leaders de l’opposition s’est tenue et a examiné la situation sociopolitique du pays et de la démocratie. Selon nos sources, un calendrier d’activités politiques est envisagé pour un proche avenir. On parle de meeting et même de marche pacifique. Les opposants finiront donc par donner de la voix.
Le sort de l’accalmie actuelle ne dépendra donc que du gouvernement. Si celui-ci décide de jouer les règles du jeu démocratique, aucun souci, tout se passera comme dans une machine bien huilée. Par contre, s’il tente de confisquer les libertés que la constitution accorde aux citoyens, alors là, ça peut se compliquer. L’un dans l’autre, le calme actuel sur la scène politique nationale, est souhaitable pour la bonne marche du Niger. Malheureusement, il risque de ne pas durer suffisamment longtemps car les mêmes pratiques qui avaient réchauffé l’atmosphère ont toujours cours. Cela s’appelle : débauchage de militants, inoculation du virus de la division, construction de l’autoroute du 2ème mandat du président Issoufou …