Depuis la révocation de Oumarou Moumouni Dogari de la Présidence du Conseil de Ville de Niamey par le Ministre en charge des collectivités territoriales, Hassoumi Massaoudou, la ville a perdu tout repère et presque toutes les activités socio-économiques sont aux ralenties. Niamey souffre de l’absence d’une dynamique et de la mise en oeuvre de la réforme impulsé par Oumarou Moumouni Dogari dès son arrivée à la tête du conseil de ville.
L’ancien Président du conseil de ville de Niamey, après sa prise de fonction en 2011, a tout abord initié la réforme de la réorganisation et les attributions des services de la Ville, qui a été un réel motif de satisfaction, car, le nouveau mécanisme pensé et mis en place a permis d’offrir les services publics à la population de Niamey qui répond à toutes les attentes;
ce qui a, pour conséquence, de faire renaitre la confiance entre l’administration municipale et les usagers des services publics municipaux en souffrance depuis de longues périodes.
Oumarou Moumouni Dogari a mis en oeuvre de mesures transitoires avant le diagnostic du système d’information initié par le conseil de ville, par le biais de BLIT SA.
L’optimisation du réseau de la ville; la mise en oeuvre de la gestion de l’identité de la ville; l’optimisation du portefeuille applicatif avec la mise en oeuvre de certaines activités sur les logiciels Simba et Etat Civil de la ville ; la création d’une structure en charge du système d’information; et l’élaboration de documents de référence.
En matière de coopération décentralisée, l’offensive a permis de renforcer davantage les relations avec les autres collectivités territoriales, d’échanger sur l’expérience réciproque en matière de gestion de la ville de Niamey avec d’autres entités décentralisées pour faire connaître aux partenaires techniques et financiers, leurs ambitions pour le développement de la ville.
C’est le cas des retombées des déplacements en Turquie et en Chine du Président Oumarou Moumouni Dogari. C’est ainsi que le déplacement en Turquie a permis de jeter les bases d’un jumelage avec la Ville d’Ankara dont le processus suit son cours et l’opportunité d’un partenariat avec celle d’Istanbul. L’Agence TIKA, qui est un organisme national turc de développement et de coopération, a manifesté sa disponibilité d’accompagner la Ville de Niamey dans le financement de ses actions de développement.
Dans cette perspective, son Directeur Général a rassuré de tout mettre en oeuvre, avec le concours du Maire d’Ankara, pour la création d’une représentation de l’agence à Niamey. Lors d’une visite en 2012 de l’Ambassadeur de Turquie dans les locaux de la ville de Niamey, il a rassuré de son entière disponibilité à activer le rapprochement entre Niamey et Ankara pour une concrétisation des actions envisagées.
Au plan des échanges avec ses partenaires chinois, il a été convenu d’une part; de la construction à Niamey d’une usine de traitement de déchets solides et liquides dont la réalisation nécessite de gros moyens matériels et financiers qui en réalité ne génère pas des ressources et, d’autre part; de la création d’une unité de raffinerie sucrière. La réalisation de ces ambitieux projets dont les impacts sur l’amélioration des conditions de vie de la population-de Niamey se passent de tout commentaire.
La performance des cadres techniques était inégalée, lors du concours d’appel à candidature de projets organisé par l’Union Européenne, ils ont défendu le projet de la Ville de Niamey lors de la rencontre de Maroc organisée par l’AIRF. Ce même projet a été jugé le meilleur parmi tant d’autres de la région. C’est là un mérite à mettre à l’actif dans le souci constant de perfectionnement et de la vision nouvelle de Oumarou Moumouni Dogari dans le cadre des échanges avec l’extérieur. C’est dans ce contexte de renouveau, que la ville de Niamey a eu le mérite de la visite du Secrétaire Permanent de l’AIME qui est reparti satisfait de l’approche du monde extérieur.
Dans le domaine de la réalisation, Omarou Moumouni Dogari a tout de suite, réglé la question foncière qui a été une des préoccupations majeures avec notamment la réforme, l’acte de cession est devenu désormais infalsifiable.
La régularisation d’un nombre important de morcellements frauduleux de concert avec les ministères techniques concernés, la célérité dans la délivrance des prestations de services aux citoyens tels les transferts, les scissions, les recherches, autant d’innovations qui ont permis au Conseil de ville de Niamey de reconquérir la confiance des demandeurs de services et d’avoir une crédibilité auprès de certaines banques de la place.
Le Président du Conseil de Ville de Niamey a initié, élaboré et diffusé aussi bien au plan national qu’international un Agenda de la Ville de Niamey.
En plus, un vaste programme en matière d’hygiène, d’assainissement et de voirie a été initié au tour de trois composantes à savoir: l’enlèvement des ordures, le rechargement et le reprofilage de plus de 20 kilomètre voies, le curage des caniveaux, la démoustication de la ville. La réhabilitation sur 4 775 mètres linéaires du réseau d’éclairage public, le démarrage de l’éclairage solaire du Boulevard de l’Indépendance sur 2 100 mètres linéaires, la réhabilitation des feux optiques au niveau de 19 carrefours sur les 29 que compte la ville mais dont quatre ont fait l’objet de vandalisme. Toutefois, des dispositions ont été prises afin de réhabiliter l’ensemble du réseau existant.
Malgré l’éprouvant incendie qui a ravagé le petit marché de Niamey et celui de Yantala et ayant occasionné des dégâts matériels sans précèdent, le Président du Conseil de Ville Oumarou Moumouni Dogari a pu difficilement convaincre les sinistrés pour être recasés sur le site de l’ex marché Djémadjé ou les marchés de Bonkaney, de Dar-Es-Salam, de Boukoki.
Pour la reconstruction du petit marché, la ville a lancé un avis de concours architectural afin de primer les meilleures propositions et de pouvoir démarrer les travaux très bientôt. Dans le cadre de la mobilisation des ressources financières internes une des priorités de la ville avec notamment le recouvrement de la taxe de voirie.
A cet effet, une correspondance a été adressée à chaque membre du conseil, aux maires des arrondissements communaux et leurs adjoints, aux chefs de quartiers ainsi qu’aux leaders religieux de Niamey afin de transmettre à la ville la liste des membres de leurs familles respectives imposables.
La mise en oeuvre pour le démarrage du recensement administratif couplé de l’émission des Avis de Mise en Recouvrement de la taxe de voirie.
Ce recensement a permis de mieux connaitre la population de la ville et de disposer d’un fichier informatique indispensable. En outre, dans le cadre de la loi des finances 2012, l’État a bien voulu transférer à la ville les impôts de tous les contribuables dont le chiffre d’affaires est inférieur ou égal à 5 000 000 FCFA soit près de 2 000 000 000 FCFA de recettes pour la ville.
Pour mieux recouvrer cette nouvelle taxe, la Ville a mis à la disposition de la Direction Régionale des Impôts de Niamey, 32 agents qui ont été formés par les experts de cette structure puis répartis entre les trois centres des impôts de Niamey, ainsi que 3 véhicules avec chauffeurs et carburant, plusieurs équipements informatiques et bureautiques, etc.
Enfin, la Direction de l’Adressage et de la Cartographie de la ville en collaboration avec les autres services techniques municipaux et déconcentrés a de son côté procédé au recensement des équipements marchands (kiosques, hangars, étales) et des panneaux publicitaires en vue de mobiliser plus de recettes et conséquemment de faire plus d’investissement au profit des populations de Niamey.
Dans le domaine de l’assainissement, le Conseil de Ville de Niamey a commandé des dizaines de camions Benne, un Chargeur SL 30-W, une Niveleuse Grader et une Pelle sur Chenilles SE 330 pour rendre la ville propre malgré le peu de moyen dont dispose la ville de Niamey. Ainsi, il faut chercher aussi à mettre le minimum de moyens matériel au personnel de la municipalité pour la réussite du projet Niamey N’gnalla.
C’est ainsi que le Conseil s’est adressé à la Banque Sahélienne d’Investissement et du Commerce (BSIC) du Niger, qui n’a ménagé aucun effort pour accorder à la ville de Niamey un prêt de 2 milliards de FCFA. C’est cette somme qui a permis l’achat de ce matériel dont la totalité a été livré fin avril 2013. Cette volonté manifeste s’inscrit dans le cadre de la politique du Président de la République Issoufou Mahamadou à faire de Niamey une ville moderne, propre et admirable.
Ainsi grâce à ce matériel cinq (5) brigades ont été créés pour que les autorités de tutelle veillent au respect strict des règles de l’hygiène et de l’assainissement, la réhabilitation des certains axes de la capitale, le colmatage des nids de poule, et prendre des mesures urgentes par rapport aux différents coins où s’entassent l’eau des pluies. Mais, tous ces efforts sont presque anéantis par manque d’initiative par les nouvelles autorités du conseil de ville de Niamey.
Niamey devient de plus en plus sale, les routes goudronnées ne font que se dégrader sous les yeux impuissants des usagers. Le programme de désenclavement de certains quartiers périphérique de la ville de Niamey à travers la construction des routes latéritiques initié par Oumarou Moumouni Dogari s’est arrêté. Les camions qui ramassent les ordures son presque inexistants dans la ville. Tout est au ralenti, pire les agents des collectivités de la ville de Niamey renouent avec le retard de payement de leur salaire. Il faut même menacer d’aller en grève pour être payés.
Rien ne marche, rien ne bouge depuis le départ de l’incontournable Oumarou Moumouni Dogari. Le mal est déjà commis, la ville de Niamey doit attendre encore peut-être longtemps pour son redémarrage économique, mais il faut éviter le même sort pour Maradi pour ceux qui veulent s’aventurer pour faire partir Moctar Kassoum qui impulse à la ville une nouvelle politique économique qui répond aux aspirations de la population de Katsina.
En attendant, le Président de la République doit méditer cette phrase de Montesquieu : » Le premier talent d’un grand Prince est celui de savoir bien choisir les hommes. Il faut donc qu’il se mette dans l’esprit que ce choix n’est pas une affaire de goût, mais de raison, qu’un homme qui lui plaît n’est pas ordinairement un plus habile homme qu’un homme qui ne lui plaît pas, et que, quelque temps qu’on perde à lui faire sa cour, on en vaut moins. »