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Point de presse du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) : Plusieurs sanctions prises à l’encontre de certains medias publics et privés
Publié le jeudi 3 avril 2014   |  niger dans le web




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Le Président du Conseil Supérieur de la Communication, M. Abdourhamane Ousmane a animé, aujourd’hui un point de point de presse dans les locaux de ladite institution à Niamey. Il s’agit pour l’organe de régulation de la communication au Niger de rendre publiques les décisions prises lors de sa dernière session ordinaire tenue du 24 au 28 mars 2014, ce conformément aux dispositions prévues par la constitution et les textes régissant le Conseil Supérieur de la Communication. Ce point de presse s’est déroulé en présence des conseillers du CSC.

A l’entame de ce point de presse, le Président du Conseil Supérieur de la Communication a tout d’abord rappelé que le CSC a cette obligation de veuillez à l’accès équitable aux medias publics et privés par les citoyens et d’exiger des medias le respect des règles régissant le secteur de la presse et de la communication.

C’est pourquoi précise M. Abdourhamane Ousmane, le CSC peut s’auto saisir lorsqu’il y a menace ou entrave à des dispositions comme celles du régime de la liberté de presse ou lorsqu’il y’a violation de l’éthique et de la déontologie. Il peut aussi interpeller le présumé qui sera soumis à l’interrogatoire des conseillers lorsque la plainte du plaignant est jugée recevable. Mais le présumé a cette liberté de se défendre une fois le rapport que est établi, discuté et adopté à la plénière.

Abordant, les sanctions prises par le CSC, M. Abdourhamane Ousmane a annoncé que quatre (4) télévisons ont reçu chacune une mise en demeure. Il s’agit de l’ORTN, Saraounia, Labari et Canal 3. La même sanction a été appliquée aux journaux L’Enquêteur et Opinion ainsi qu’à la radio Alternative, pendant que Bonferey écope d’un avertissement écrit. Par contre un non lieu a été retenu suite à la plainte déposée par le directeur du cabinet du Président de l’Assemblée Nationale contre l’ONEP et l’ORTN qui a estimé dans sa plainte que les deux organes de presse minorisent ou s’interdisent de couvrir les activés officielles du président de ladite institution.

Revenant sur la mise en demeure prise à l’encontre de l’ORTN, le président du CSC, a indiqué que le régulateur reproche à l’ORTN son refus d’obtempérer à l’interdiction de diffusion continuelle des défections et des dissidences notamment des parties membres de l’opposition au profit de l’alliance au pouvoir. »Or à ce niveau, relève-t-il, les dissidences des parties politiques, des syndicats ou des associations ne peuvent être couvertes qu’au cas où elles constitueraient un événement donc une information pour les citoyens et cela dans le respect des règles autrement dit en respectant l’équilibre ainsi que le pluralisme dans le traitement et la diffusion des informations en confrontant les deux parties ».
Au sujet des trois autres télés à savoir Labari, Saraounia et Tambara, le CSC leur a reproché des comportements similaires à travers la publicité à caractère mercantile des produits de la pharmacopée traditionnelle sans autorisation ou l’approbation du Ministère de la Santé Publique. A ce niveau, note le président du CSC c’est d’ailleurs aux professionnels de la santé d’apprécier la qualité supposée ou pas d’un produit pharmaceutique.

Canal 3 et Bonferey sont quant à elles presque dans le même sac. Le reproche porté contre ces chaînes est relatif à la diffusion dans leurs débats télévisés communément appelé Mahawara à Canal3 et Gaskia et Cimi à Bonferey, des propos discourtois que les animateurs de ces débats n’ont pu avoir la diligence d’empêcher. De son côté, la radio Alternative a selon le CSC, dans une conférence publique qu’elle a organisé et diffusé sur le thème la vie chère, laissé infiltrer certains propos discourtois incitant même à la révolte populaire appelant à déloger certains hauts responsables de la République.

Dans le domaine de la presse écrite, a fait constater le président du CSC, le journal L’Enquêteur a, dans sa parution N° 905 du 17- 01-2014, publié des propos dénaturés et n’a pas respecté son exactitude au profit de l’opinion ou la subjectivité de l’auteur. Le CSC a constaté aussi que le journal Opinion dans sa parution n°220, n’a pas obéi aux règles d’éthique et de la déontologie au profit de l’opinion ou la subjectivité de l’auteur.
En somme prévient le président du CSC, ces sanctions sont, au regard de la loi, une étape vers des sanctions ultimes. »C’est donc une responsabilité pour le CSC d’interpeler les medias pour ne pas franchir la ligne rouge.

En outre, le président du CSC a précisé que le CSC a le devoir de sanctionner directement les medias privés alors que pour les medias publics leur sanction est transmise au ministère de la Communication qui a l’obligation d’application. Ces sanctions disciplinaires prévues par les dispositions de la Constitution et des textes régissant le Conseil Supérieur de la Communication peuvent variées selon la gravité des actes posés, elles vont de l’amende, au retrait pur et simple du permis d’exercice en passant par l’avertissement et la suspension temporaire.

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