Niamey- Le Conseil Supérieur de la Communication( CSC ; Instance nationale de régulation) a prononcé mercredi, une série de sanctions de ‘’mise en demeure’’ à l’endroit de la Télévision d’Etat et des Télévisions privées, Sarraouniya, Labari et Canal 3.
Le même type de sanction a été infligé à deux journaux privés de la place ’’L’Enquêteur’’ et ‘’ Opinions’’ ainsi qu’à la Radio Alternative (privée) pendant que la télévision privée Bonférey, écope d’un avertissement écrit.
Par contre, un non lieu a été retenu suite à la plainte déposée par le Directeur de Cabinet du président de l’Assemblée Nationale contre l’Office de Radiodiffusion et Télévision du Niger (ORTN) et l’Office National d’Edition et de Presse ( ONEP), qui a estimé dans sa plainte que les deux organes de presse minorisent ou s’interdisent de couvrir les activités officielles du président de ladite Institution.
A l’ORTN, il est reproché son refus d’obtempérer à l’interdiction de diffusion continuelle des défections et dissidences notamment des partis membres de l’opposition au profit de l’Alliance au pouvoir.
‘’ Or à ce niveau, a révélé le président du CSC, Abdourahamane Ousmane, dans un point de presse, les dissidences des partis politiques, syndicats, ou les associations peuvent être couvertes au cas où elles constitueraient un événement, donc une information pour les citoyens et cela dans le respect des règles, autrement dit, en respectant l’équilibre ainsi que le pluralisme dans le traitement et la diffusion des informations en confrontant les deux parties’’.
Aux trois autres chaines de télévision, (Labari, Sarraouniya, Tambara) il est reproché des comportements similaires à travers la publicité à caractère mercantile des produits de la pharmacopée traditionnelle sans autorisation ou approbation du Ministère de la Santé publique.
‘A ce niveau, a fait observer le président du CSC, ‘’ c’est d’ailleurs aux professionnels de la Santé ‘ d’apprécier la qualité supposée ou pas d’un produit pharmaceutique’’.
Aux télévisions Canal 3 et Bonférey, il est reproché la diffusion dans leurs débats télévisés, des propos discourtois que les animateurs de ces débats n’ont pu avoir la diligence d’empêcher.
Le président du CSC a attiré l’attention de ces organes sur la responsabilité de son Institution d’interpeler les médias ‘’à ne pas franchir la ligne rouge’’.
Autorité administrative indépendante, le CSC a pour mission d’assurer et de garantir la liberté et l’indépendance des moyens de communication audiovisuelle, de la presse écrite et électronique dans le respect de la loi, rappelle-t-on.