Le quotidien privé L’Enquêteur dans sa parution du 31 mars dernier, a titré Motion de défiance : « Compteur bloqué à 71 voix ». Selon les informations qui lui sont parvenues, écrit ce journal, « 42 députés auraient signé un document dans lequel ils s’engagent à ne jamais voter favorablement pour une motion de défiance à l’encontre du président de l’Assemblée nationale, SEM Hama Amadou ». Pour L’Enquêteur, le pouvoir en place a donc « 71 députés prêts à obéir à l’ordre ».
Avec ce nombre de députés (71), insuffisant pour débarquer Hama Amadou de la présidence de l’Assemblée nationale, le journal estime qu’il est plus que probable que les tenants du pouvoir « finiront par renoncer à un acte voué à l’échec, irrémédiablement ».
Pourtant, rappelle le journal, « quelques caciques du régime se gaussaient d’une liste de 80 à 85 députés dans la poche » avant de s’interroger « comment les choses ont évolué pour atteindre cette position d’impasse ? ».
L’Enquêteur prévient qu’à partir de là, « il faut craindre un effet boomerang. Parce que tout recul du pouvoir, ou ressenti comme tel, peut pousser les adversaires à s’enhardir, au point de vouloir contre-attaquer.
Et au niveau de l’hémicycle, cela ne peut être qu’une motion de censure, sans parler de ses prolongements subséquents en cas de succès ».