Selon certains acteurs de la scène politique, le président de la chambre haute du parlement sera élu et non nommé.
Depuis la nomination des 30 sénateurs par le chef de l’Etat le mercredi 8 avril dernier, l’opinion se pose, avec raison, des questions au sujet du mode de désignation du futur président du Sénat. Sera-t-il nommé, comme l’a fait le président Paul Biya la semaine dernière ? Ou sera-t-il élu comme ça se passe à l’Assemblée nationale ? A cette question, Jean Robert Waffo, chargé de la Communication du Social Democratic Front et ministre du Shadow cabinet de ce parti de l’opposition, renseigne que le président du Sénat sera effectivement élu par ses pairs.
Au moment où va se dérouler au Palais des Congrès de Yaoundé, la session de plein droit du Sénat, ce cadre du SDF précise que, conformément aux textes de l’assemblée nationale, un bureau sera mis en place afin d’organiser le déroulement des travaux des sénateurs. « Ce bureau sera constitué du doyen d’âge des sénateurs élus et nommés et de deux cadets. Le doyen d’âge jouera le rôle de président dudit bureau, tandis que les deux cadets assureront le rôle de secrétaires. C’est cette équipe qui, dès ce 14 mai 2013, s’occupera des usages, notamment procéder à la vérification de l’identité des sénateurs », explique-t-il.
Parmi les documents à vérifier, Le Quotidien de l’Economie apprend qu’il y a les originaux d’acte de naissance, les extraits de casier judiciaire, etc. pour s’assurer de l’identité réelle des sénateurs. C’est donc après cela que le moment tant attendu viendra. « Après ces vérifications d’identité, le bureau que présidera le doyen d’âge va procéder à l’organisation de l’élection du président du Sénat », précise Jean Robert Waffo, qui ajoute néanmoins que l’élection du président de la chambre haute du parlement ne manquera pas d’être influencée. En effet, les partis majoritaires au Sénat à savoir le RDPC et le SDF pourraient, apprend-on, donner des instructions à leurs sénateurs afin qu’ils élisent le candidat du parti. « Ce qui est normal en politique. C’est d’ailleurs pour cela que depuis samedi dernier, ces partis font des réunions avec leurs sénateurs.
Hier lundi 13 mai 2013, par exemple, le parti au pouvoir a eu une réunion avec ses sénateurs. Et des prescriptions leur ont été faites : s’en tenir à la discipline du parti », confie un militant du parti dans le Wouri. Ainsi, le président du Sénat sera élu et non nommé comme certains ont eu à le penser. L’élection se déroulera conformément aux textes de l’Assemblée nationale.
