La hache de guerre est définitivement enterrée entre la Ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc) et l’Acec. C’est du moins ce qui ressort de l’échange que le porte-parole de l’Acec, Isaïe Ngalé Nemangou a eu hier avec les hommes de médias. « Par rapport à la conclusion de la commission ad hoc on peut penser que la hache de guerre est définitivement enterrée. La Ligue et les clubs ont essayé de mettre fin au différend qui les opposait et il n’y a aucune raison de penser qu’il y aura volte face pour une partie », explique celui qui est par ailleurs président de Douala athletic club. Occasion pour notre interlocuteur d’inviter les clubs d’Elite One et two ainsi que les différents acteurs à se mobiliser pour la reprise des championnats professionnels du football annoncée pour les 18 et 19 mai prochains.
Il a pourtant fallu trois semaines de «stade mort », pour que les différentes parties en guerre, parviennent à un consensus à l’issue des travaux de la Commission ad-hoc mise sur pied par Adoum Garoua samedi 11 mai dernier à Yaoundé. Une rencontre qui réunissait autour d’Emmanuel Wonyu, secrétaire général du ministère des Sports et de l’Education physique (Minsep) les membres du bureau de l’Acec et le président de la Lfpc, Pierre Semengue. Résultat des courses : les parties prenantes ont décidé de la reprise des championnats D1 et D2 mais également se sont donné un délai de 18 jours pour parachever le processus de mutation de clubs d’associations en sociétés commerciales à compter de la date de prise d’effet des mesures d’accompagnement décidées par le gouvernement. Lequel s’est engagé à remettre à chaque club une somme de 1 million de Fcfa pour entamer ledit processus. Un coup de pousse que les dirigeants de clubs ont accueilli avec enthousiasme. « Dans une table de négociation, l’important ce n’est pas de savoir qui a gagné, mais de savoir ce qu’on a obtenu, et de manière claire on a vu les résultats des travaux et la pomme de discorde était le démarrage du championnat que nous les clubs appelons de tous nos vœux sans condition. Le communiqué final ne dit pas le contraire. En plus l’Etat va nous accompagner avec les charges liées à la mutation », détaille Isaïe Ngalé Nemangou.
A en croire ce dernier, l’implémentation d’un nouvel environnement juridique explique à juste titre le retard observé par les clubs dans le processus de mutation. « Les clubs ont évoqué plusieurs raisons, entre autres, les inductions qu’entraînent la mutation et certains problèmes spécifiques à certains clubs. Mais nous n’avons jamais dit que nous ne le ferons pas, on avait juste besoin d’un peu de temps », reprécise le porte-parole de l’Acec. Faut-il croire que les batailles rangées entre la Lfpc et l’Acec ont définitivement pris fin ? « La ligue ne regroupe pas seulement les clubs, il y a d’autres corps de métier. Nous sommes un démembrement qui représente les 42 voix sur les 53 et on attend jouer pleinement notre rôle », rassure Ngalé Nemangou. On ne perd rien à attendre.