Le président du Conseil d'administration du Centre National de la Cinématographie du Niger (CNCN), M. Maï Moustapha Fernand, a officiellement installé, vendredi dernier, dans la salle de réunion du Centre, le Comité de Lecture de Scénario (CLS). L'installation de ce comité s'effectue à l'heure où notre cinéma, après la léthargie qu'il a connu, reprend du souffle.
En procédant à l'installation du Comité, M. Maï Moustapha Fernand s'est posé un certain nombre de questions : Pourquoi la création d'un comité de lecture de scénario ? Quels sont les enjeux et quels seront les défis à relever pour une meilleure représentation de nos produits cinématographiques aux grands rendez-vous du 7ème art ? Selon ses explications, « ces interrogations font partie de nos préoccupations de l'heure et cela n'est pas le fait d'un hasard car elles se sont posées à l'occasion de la 23ème édition du FESPACO 2013. Lors de cette édition, les Nigériens au FESPACO ont échangé, ils se sont parlés, se sont dit « les quatre vérités » comme on aime le dire chez nous et cela a été un des points les plus positifs de ce grand rendez-vous que chacun de nos participants a retenus », a soutenu M. Maï Moustapha Fernand. Pour lui, critiques et autocritiques dans la sérénité et hauteur de vue ont caractérisé les échanges. Et c'est ainsi que les membres de la délégation ont, à l'unanimité, accepté de reconnaître que la faiblesse de l'écriture du scénario de l'unique film de fiction, présenté par le Niger, à savoir "Mon retour au pays" de Moussa Hamadou Djingarey avait porté un grand coup au succès de notre long métrage. Ce constat fait, a continué M. Maï Moustapha Fernand, dans le cadre d'une démarche participative, il appartient au CNCN, dès cet instant, d'envisager des solutions idoines pour pallier cette importante insuffisance. La création d'un comité de lecture de scénario capable de faire un travail de qualité en fait partie.
Le président du Conseil d'administration du CNCN juge qu'il n'y a pas de production sans financement, autant il n'y a pas de grand film sans un scénario, convaincant, capable de retenir l'attention des spectateurs. Composé d'hommes et de femmes de culture, à l'expérience avérée, rompus au 7ème art de manière générale et au cinéma nigérien en particulier, le comité de lecture de scénario aura la lourde et exaltante mission de contribuer à une production cinématographique de bonne facture, a-t-il précisé. La Présidence de ce comité est confiée à M. Harouna Niandou, Journaliste professionnel, critique de cinéma, et ancien ministre. La vice- présidente est Docteur Mariama Hima, sociologue, cinéaste, ancien ambassadeur et ancien Ministre. M. Maï Moustapha Fernand a par conséquent adressé ses sincères remerciements à tous les membres du Comité qui ont volontairement accepté d'accompagner le CNCN dans cette politique de relance du cinéma nigérien sous la conduite de M. Kounou Hassane, ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture à travers la Déclaration de Politique Générale de M. Brigi Rafini, Premier Ministre, chef de Gouvernement et dans la droite ligne du programme de Renaissance de SE El hadj Issoufou Mahamadou Président de la République, Chef de l'Etat.
Le PCA du CNCN n'a pas manqué de féliciter nos trois candidats au FESPACO 2013. Il les a ensuite invité à plus d'abnégation et de courage. Il a particulièrement félicité Amina Mamani Abdoulaye, celle qui a rapporté au Niger son premier prix, depuis « Le wazou Polygame » de Oumarou Ganda en 1972, pour son courage et son abnégation quand on sait les difficultés que nos cinéastes rencontrent dans l'exercice de leur métier.