Polémique au tour du bilan l’an deux de la renaissance: le porte parole du Gouvernement rate l’occasion de se taire #aNiamey

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Polémique au tour du bilan l’an deux de la renaissance: le porte parole du Gouvernement rate l’occasion de se taire

Publié le vendredi 17 mai 2013 | Le Monde d'Aujourd'hui

© Autre presse par DR
M. Marou Amadou, Ministre de la justice, garde des sceaux, Porte-parole du Gouvernement

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Le chef de file de l’opposition, M. Seini Oumarou a animé une conférence de presse le 08 mai 2013, à l’effet de porter son appréciation sur le bilan des deux ans de l’exécution du programme de la renaissance. Un exercice tout à fait légal puisque, de part sa position du chef de file de l’opposition, M. Seini Oumarou est bel et bien habilité à le faire.

Comme il fallait s’y attendre, ce dernier a fait une analyse sans complaisance du bilan présenté par le gouvernement. Au cours de cet exercice, il a fait rejaillir des contradictions au niveau des chiffres contenus dans ce bilan concernant certain secteur et relever l’écart entre les promesses électorales du président Issoufou Mahamadou et ce qui a été réellement fait. Les questions auxquelles il a répondu, sont venues en appui pour mieux élucider ses vues sur telle ou telle préoccupation.

Cette sortie de M. Seini Oumarou a été mal perçue par le gouvernement à telle enseigne que son porte parole, Ministre de la Justice, Marou Amadou a contre-attaqué dans un point de presse pour disait il, redresser les contrevérités contenus dans les propos du chef de file de l’opposition. A l’annonce de cette réplique du gouvernement, les journalistes ont afflué massivement dans l’optique de voir le porte parole du gouvernement contredire point par point et avec chiffres à l’appui, l’analyse faite par l’opposition de ce bilan des deux ans de la renaissance. Malheureusement, la montagne accoucha d’une souris puisque de long en large, le ministre Marou Amadou qui a effleuré certains points développés par Seini Oumarou, n’a été qu’évasif, vague et léger. Mieux, ceux qui était dans la salle ont pu constater le degré de nervosité du ministre Marou Amadou qui s‘est versé dans des invectives, chose toute fois indigne de son rang. Pourtant, les téléspectateurs sont témoins de la sérénité et de l’humilité gardées par Seini Oumarou tout au long du débat.

En vérité, Ce qui gène le ministre Marou Amadou et son gouvernement, c’est la minutie avec laquelle l’opposition a décortiqué ce bilan, en faisant ressortir toutes les manipulations de chiffres, tout grossissement des faits. A titre d’exemple, dans le secteur de l’éducation (construction de classes), l’opposition politique fait remarquer que le président de la République dit avoir réalisé en deux ans, 3207 classes. « Quand on soustrait 2800 classes prétendues réalisées l’année passée, ce sont seulement 407 classes qui ont pu être réalisées pour la deuxième année au lieu de 2500 prévues chaque année par le programme de la renaissance ». Au niveau de la création de l’emploi, l’opposition a fait constater qu’en 2011, selon le premier ministre, 23.645 emplois permanents ont été créés , alors m^me que le président en a promis 50.000 et en 2012 seulement 27.935 emplois ont été créés. Au total sur les 2 ans, ce sont 51.580 emplois qui ont été crées sur 100.000 promis. Ce qui a fait dire M. Seini Oumarou que « le président de la République reste devoir à la jeunesse nigérienne 48.420 emplois permanent sur les deux ans de gestion pour pouvoir tenir la promesse qu’il lui avait faite ». Concernant la récupération des terres, l’agriculture ou encore la construction des routes, ce sont ces genre de maladresses que le chef de file de l’opposition a soit relevé les l’exagérations ou fait constater que les résultats obtenus sont de loin inférieurs de la promesse électorale faite par le chef de l’Etat. Entre-nous, où est le mal dans cet exercice ? A ce que nous sachions, l’opposition n’a inventé aucun chiffre, mais s’est plutôt basée sur ceux fournis par le gouvernement lui-même. Est-ce que cela mérite aussi tous ces écarts de langages et autres insultes à l’endroit d’une opposition qui n’a fait que son travail, celui de contrôler les actions du gouvernement. Dans tous les cas des actes de ce genre venant du ministre Marou Amadou, ne peuvent aucunement étonner du moment où ce monsieur qui est dans l’appareil politique a aujourd’hui préférer ne pas de débarrasser de son comportement du fougueux étudiants. En un mot, il refuse de se mettre au diapason de la démocratie. Heureusement en face il y a un certain Seini Salatou, qui lui a promis une réplique de taille, s’il venait à s’en prendre au chef de file de l’opposition.

Un débordement qui en dit long

On ne dira jamais assez, la sortie médiatique du ministre de la justice Garde des Sceaux, porte parole du gouvernement M. Marou Amadou pour répondre à la conférence de presse du chef de file de l’opposition M. Seini Oumarou a été l’une des plus maladroites. Imbu de sa robe de porte parole du gouvernement, ce monsieur a oublié toutes les règles de civilité en se déchaînant sur l’opposition et son chef de file avec une hargne injustifiée. Une attitude inexplicable puisque l’opposition n’a qu’exercer que ses prérogatives, celles du contrôle des actions du gouvernement. Face à cette réaction qu’il a trouvé excessive, le porte parole de l’opposition, M. Seini Salatou est aussi monté sur ses chevaux pour répondre au ministre Marou Amadou avec à la clé, une insolence plus aiguë et sans aucune retenue. C’est le ministre Marou Amadou qui a commencé, me diriez vous certainement. Mais à face à cette dérive qualifiable d’enfantillage, n’y a-t-il pas de voies beaucoup plus ‘’civilisées’’ ? Visiblement cette attitude n’est de nature que de dévier les nigériens vers le superflu alors même la préoccupation de tout un chacun c’est l’amélioration des conditions de vie à travers le respect des engagements électoraux pris par le président de la République. En tout cas ce petit bras de fer n’honore personne d’eux et met à nu leurs propres personnes. En lieu et place de tout ce tintamarre, une communication beaucoup plus courtoise leur permettrait de gagner plus.

O.M

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