On ne cesse de saluer notre justice, nos vaillants magistrats qui sont aujourd’hui une référence dans la sous région en matière d’orthodoxie. Depuis que madame Bazéye leur a ouvert le bal, nos hommes de justice ne cessent de faire parler d’eux quant à leur façon de dire le droit.
Aujourd’hui encore, face à l’escalade de déstabilisation du jeu démocratique juste, nos magistrats ne sont pas restés les bras croisés. Ils continuent à brader les intempéries en tout genre pour rester sur leur lancée. Ont-ils désormais quelque chose à perdre ? Que pouvait-on perdre après avoir juré devant Dieu et devant les hommes de faire respecter la loi ? Plus rien pourvu que l’on soit un homme digne, à l’abri de toute tentation. Et ces tentations sont aujourd’hui monnaie courante car les appâts sont très alléchants. On n’hésite sur aucun subterfuge pour acheter la conscience des uns et des autres. Malgré tout, les magistrats restent têtus et déterminés.
Dans ce combat quotidien que mènent les hommes de droit, il nous revient à nous Nigériens de mesurer la portée de leurs sacrifices et, surtout, de mener des actions de veille citoyenne pour que leurs décisions soient respectées. Car, nos magistrats ont démontré qu’ils n’ont pas de parti pris ; ils sont au-delà des luttes claniques et partisanes. Pourquoi alors ne pas leur prêter main forte pour que désormais toute décision qu’ils rendent soit directement exécutoire ? On l’a vu tout récemment à Zinder comment Alma et sa troupe ont nargué la justice nigérienne en refusant d’obtempérer à ses délibérations. Comment cela a-t-il pu se passer au vu et au su des acteurs du guri système, eux qui excellent à évoquer les textes de loi dans tout ce qu’ils font ? Comment le président Issoufou, le ministre Marou Amadou et le tout bouillonnant Massaoudou Hassimi ont-ils laissé un tel scandale prendre effet dans le bilan noir du Guri ? C’est tout simplement aberrant. Et, cet acte reste jusqu’aujourd’hui impuni. Les Nigériens, tous les Nigériens doivent avoir cette graine de cram-cram au cou et faire front pour que ce qui s’est produit à Zinder ne se répète plus. Alma et sa horde doivent être châtiées à juste titre. Ne pas le faire serait une brèche ouverte à ce genre d’action. Déjà ceux-là qui ont perpétré cet acte ne sont que les thuriféraires qui ont vaille que vaille défendu le « Référendum ». Et, parce qu’ils n’ont pas été sanctionnés pour ce péché constitutionnel, les voilà qui récidivent ; ils leur reste juste à clamer « Guri ou rien ». Par ricochet cet acte est en train de se répéter. Ladan Tchana et les autres exclus du LUMANA FA n’ontils pas eux aussi, au nom de ce parti qu’ils ont déserté, organisé un aberrant congrès sans pied ni tête ? Les nigériens, de quelques bords qu’ils soient, doivent se sentir blessés dans leur amour propre pour cette insubordination aux décisions d’une institution qui fait leur fierté. D’ores et déjà, des associations de défense des droits de l’homme et de la démocratie s’activent pour mettre en place un cadre de veille et de plaidoyer pour le respect des décisions de justice. À bon entendeur, salut.