NIAMEY– le Président de la République, Chef de l’Etat Issoufou Mahamadou a présidé jeudi un Conseil des Ministres qui a adopté quatre projets de loi portant création d’un établissement public à caractère scientifique, culturel et technique, dans certaines régions du Niger.
Il s’agit d’Agadez, Dosso, Diffa et de Tillabéry, et ceci dans l’optique de créer encore des Universités publiques afin d’éviter les désagréments pour les rentrées académiques prochaines.
Les objectifs visés à travers la création de ces entités sont le décongestionnement des Universités existantes qui ne peuvent plus accueillir la totalité de nouveaux bacheliers et l’amélioration de la qualité des enseignements.
Pour la période 2002-2015, le Niger, par le biais du Plan de Développement Economique et Social (PDES), a renoué avec l’exercice de planification économique.
« Il est fondé sur les ambitions du Programme de Renaissance du Niger, dans ses domaines prioritaires, entre autres, le développement du capital humain » rapporte un communiqué publié à l’issue du Conseil des ministres.
Or, selon le dernier annuaire statistique,’’ la couverture globale de l’enseignement supérieur au Niger, soit 104 étudiants pour 100.000 habitants en 2008, « est l’une des plus faibles parmi les pays à revenu intermédiaire d’Afrique subsaharienne, la moyenne régionale étant estimée à 530 ‘’ précise le communiqué.
L’Université Abdou Moumouni de Niamey, et les trois autres Universités de Tahoua, Zinder et Maradi, connaissent déjà une saturation, en témoignent les remous créés par le manque de places pour certains étudiants bacheliers pour s’y inscrire.
Dans cette optique, la création des Universités publiques s’avère nécessaire pour éviter ce type de désagrément pour les rentrées académiques prochaines.
C’est ainsi qu’une université publique est créée dans le chef-lieu des quatre régions, à savoir Agadez, Dosso, Diffa et Tillabéry.
‘’ Avec la création de ces Institutions, la concrétisation de la vision’’ 50.000 étudiants en 2015’’, conformément à l’orientation stratégique globale du programme sectoriel de l’éducation et de la formation (PSEF) sera incontestablement réalisée’’ ajoute le communiqué du gouvernement, précisant que’’ ces universités seront spécialisées en fonction des potentialités de chaque région’’.
Ainsi, la région d’Agadez, haut lieu des ressources minières, verra son université spécialisée dans cette filière avec un ‘’ Institut supérieur en Energie fossile et Energie renouvelable’’ (ISEFER).
La région de Diffa, qui fait face à des défis environnementaux (ensablement des infrastructures, désertification, assèchement du Lac Tchad), accueillera le démarrage d’un ‘’ Institut supérieur en Environnement et Ecologie (ISEE).
La région de Dosso, carrefour international doté de potentialités diverses (chemin de fer, fibre optique, port sec), verra son Université ouvrir ses portes avec un ‘’ Technoden’’ ou pole de technologie pour le développement de l’économie numérique.
La région de Tillabéry, quant à elle, accompagnera le barrage de Kandadji avec un ‘’ Institut supérieur d’Agronomie alimentaire et Nutrition’’ (ISAAN).
Avec la création de ces quatre nouveaux instituts supérieurs, le Niger va désormais compter huit (8) Universités publiques.
La première, implantée à Niamey, a été créée dans les années 1970, rappelle-on.
