1ère réunion annuelle du comité de pilotage, au titre de l’année 2013, du Projet Amélioration de la Production de Riz en Afrique de l’Ouest (APRAO) : Faire le point de la Filière riz au Niger
Le Secrétaire général du Ministère de l'Agriculture, M. Illa Djimrao, a présidé, mercredi dernier, dans la salle de réunion dudit ministère, la cérémonie d'ouverture de la première session ordinaire pour l'année 2013 du Comité de Pilotage du Projet Amélioration de la Production de Riz en Afrique de l'Ouest (APRAO). C'était en présence du représentant de la FAO au Niger, M. Aboubaker Douale Waiss, du Coordinateur général de la Coopération Espagnole au Niger, M. Juan José Lavin Suàrez, et des invités. Au cours de cette réunion, les participants auront d'abord à examiner, amender et valider le rapport du bilan d'activités, avant de procéder à la programmation des activités du projet au titre de l'année 2013.
En prenant la parole à cette occasion, le Secrétaire général du Ministère de l'Agriculture, M. Illa Djimrao, a noté que le Projet Amélioration de la Production de Riz en Afrique de l'Ouest (APRAO) est un projet sous-régional couvrant cinq (5) pays de l'Afrique de l'Ouest, à savoir le Mali, la Côte d'Ivoire, le Sénégal, la Mauritanie et le Niger. Il est entièrement financé par le Gouvernement d'Espagne à travers la FAO, à hauteur de 5 829 016 US D pour les cinq (5) pays cités plus haut. Selon M. Illa Djimrao, l'objectif de ce projet est d'améliorer durablement la production nationale de riz en vue de réduire le déficit de cette denrée dans les pays à travers des appuis techniques et un renforcement des capacités des acteurs de la filière riz. Il a par ailleurs précisé que la composante Niger du projet APRAO appuie sept (7) coopératives rizicoles, notamment Toula, Daibéri, Say, Saguia, Saga, Sébéri et Gaya. Ce projet vise aussi l'amélioration des performances des riziculteurs et s'inscrit parfaitement dans le cadre de la mise en œuvre de l'initiative ''3 N'', a-t-il ajouté.
Depuis son lancement en 2010, le Projet APRAO a enregistré des résultats importants parmi lesquels l'on note l'amélioration de l'environnement technique et socioéconomique de la production de riz; la production de près de 323 tonnes de semences de qualité (ce qui représente 37% des besoins du pays) ; la production de 9512.2 tonnes de riz paddy au niveau des sites du projet grâce à la (GIPD), les formations sur la production et le contrôle des semences, la production du riz paddy, l'édition du catalogue national des espèces et variétés végétales, l'appui en équipements agricoles (7 batteuses et 7 motoculteurs), le renforcement des capacités opérationnelles des femmes étuveuses par la mise à leur disposition de 20 KITs), la mise à disposition de près de 36 tonnes d'engrais, et le démarrage du processus de mise en place de la plateforme des acteurs de la filière riz. Ainsi, il a indiqué que ces résultats encourageants permettront sans doute de booster la production rizicole au Niger dans un avenir proche. Il a également mentionné que c'est pourquoi le gouvernement du Niger a vu la nécessité de s'engager activement dans la recherche de nouvelles sources de financement pour assurer une suite du projet.
Auparavant, le représentant de la FAO au Niger, M. Aboubaker Douale Waiss, a souligné que la résorption du déficit passe nécessairement par des appuis techniques et un renforcement des capacités des acteurs de la filière, en particulier ceux des secteurs de la production des semences et du paddy, de la transformation, de la distribution et de la commercialisation. Selon lui, en 2012, les activités du projet APRAO ont porté essentiellement sur le renforcement des capacités des acteurs de la filière sur la production de semences et du paddy, la recherche, la vulgarisation et la transformation du riz avec les femmes étuveuses, la réhabilitation des infrastructures nationales dont le laboratoire national des semences, et la mise en place d'une plateforme nationale au niveau de la filière rizicole. Il a réaffirmé que la FAO continuera à soutenir ces efforts et qu'elle sera toujours aux côtés des populations et du gouvernement pour combattre l'insécurité alimentaire et la malnutrition, en apportant des solutions pragmatiques, concrètes et durables aux multiples contraintes de développement de la filière riz au Niger. Cet accompagnement se traduira par la poursuite de son soutien technique à la mise en place de la politique et de la loi semencières ; la réflexion et le plaidoyer pour la recherche de nouvelles sources de financement pour assurer la pérennisation et la mise à l'échelle des acquis du projet, a conclu le représentant de la FAO au Niger.
Pour sa part, le Coordinateur général de la Coopération Espagnole au Niger, M. Juan José Lavin Suàrez, a demandé qu'une journée sur la chaine de valeur riz soit organisée, mettant ensemble tous les acteurs intervenant dans le sous secteur riz, afin de mieux échanger sur la problématique de la filière. Cela permettra de faire de la filière riz un secteur porteur et qui contribue à la sécurité alimentaire et nutritionnelle.