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M. Saley Saidou, ministre du Commerce et de la Promotion du Secteur Privé : ’’Plus de 368. 540 tonnes de céréales ont été mises à la disposition de la population sous forme de vente à prix modéré et de distributions gratuites des vivres’’
Publié le vendredi 17 mai 2013   |  Le Sahel


M.
© Autre presse par DR
M. Saley Saidou, ministre du Commerce et de la Promotion du Secteur Privé.


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Monsieur le ministre, à l’occasion de la commémoration du 2ème anniversaire de l’Investiture du Président de la République, le gouvernement a dressé le bilan des deux ans d’actions. Quelles sont les principales actions réalisées au cours de ces deux années dans le domaine du commerce et de la promotion du secteur privé ?
Merci de nous avoir donné l’occasion de jeter un regard sur le bilan de notre département ministériel. Il est vrai qu’il est difficile de cerner de façon exhaustive le bilan de deux années d’activités, mais disons que pour le cas de notre département, les principales actions réalisées se résument en trois (3) axes : en matière de commerce, en matière de promotion du secteur privé et d’amélioration du climat des affaires et en matière de projets et programmes .

Le premier axe porte sur les actions menées dans le domaine du Commerce. Dans ce domaine, on peut déjà se réjouir de constater que le nombre d’entreprises commerciales et de sociétés créées et immatriculées est respectivement de 2294 en 2011 et 2872 en 2012, soit un total de 5166. Dans ce secteur, il a été organisé, du 21 au 22 juin 2012, le premier Forum National de Lutte Contre le Vie Chère. Une Commission nationale a été mise en place et un plan d’actions a été élaboré. De même, deux (2) comités ad’hoc ont été mis en place sur le mécanisme de commercialisation des produits agro-pastoraux au Niger et du riz paddy pour accompagner l’initiative 3N. S’ajoute l’élaboration de deux (2) projets de loi sur la concurrence et la protection des consommateurs. Le processus de leur adoption est en cours.
D’autre part, dans le cadre de la facilitation des opérations commerciales, il a été mis en place un nouveau système dénommé ’’Bon d’enlèvement et de commercialisation’’ de l’oignon afin de simplifier les formalités et procédures. Plusieurs comptoirs d’oignon et aires de chargement ont été identifiés et installés. Il faut également signaler l’accompagnement des producteurs de riz paddy par un contrat d’achat entre l’OPVN et la FUCOPRI de 50 000 à 100 000 tonnes pour une valeur de 700 millions à 1,4 milliard de FCFA. On notera aussi les actions menées dans le cadre du renforcement des relations commerciales avec plusieurs pays partenaires. C’est le cas notamment de la Turquie, avec la signature d’Accord Economique et Commercial, et du Nigéria, avec la mise en place de la Chambre Consulaire Nigéro-Nigériane. Dans cette optique, plusieurs missions d’hommes d’affaires ont séjourné au Niger.
Au regard de tout ceci, on a pu constater qu’au 4ème trimestre de l’année 2012, l’évolution des transactions commerciales a été marquée par l’amélioration de la balance commerciale, se traduisant par une hausse des exportations de 27,6% et une baisse des importations de 9,3%.
Pour ce qui est du second axe, à savoir la Promotion du Secteur Privé et l’amélioration du climat des affaires, il a été procédé à la réactivation du Conseil National des Investisseurs Privés, un cadre idéal de concertation et de dialogue entre le gouvernement et le secteur privé. De même, il y a eu l’adoption de l’arrêté interministériel relatif aux types de contrôle routier, aux points de contrôle et aux mécanismes de recours pour minimiser les abus sur le transport des biens au Niger, visant à réduire des pratiques illicites et anormales et améliorer les échanges. S’ajoute aussi l’élaboration d’un plan d’action d’amélioration des indicateurs de Doing-Business au Niger.
Une autre action majeure, c’est la création de la Maison de l’Entreprise, avec la simplification des procédures de création d’une entreprise. Ceci a permis de réduire sensiblement le nombre de procédures et du délai (seulement 4 procédures et 3 jours au maximum). A cet effet, un Comité de pilotage de la Maison de l’Entreprise a été mis en place.
On n’oubliera pas de mentionner aussi la tenue des premières journées nationales sur le financement des affaires qui fut un véritable cadre d’échanges entre le milieu des affaires et les banques sur le financement des PME ; et celle du Forum économique Nigéro-Turc. Des lignes de crédit et des fonds de garantie pour le financement des investissements privés porteurs sont actuellement disponibles dans plusieurs banques de la place.
Egalement, afin de rendre plus lisibles et visibles le cadre juridique des affaires, les potentialités et les opportunités d’investissements du Niger, il a été conçu et édité un document intitulé ’’climat des affaires et opportunités d’investissements au Niger’’. Un site Web sur la promotion des jeunes entrepreneurs est disponible. Au cours de la période considérée, 330 micro-entreprises de téléphonie dans toutes les régions du Niger ont été créées dans le cadre d’une convention avec Airtel Niger.
Enfin, au niveau du troisième axe qui concerne le secteur des programmes et projets de développement, quatre (04) principaux programmes et projets ont été négociés et mobilisés. Il s’agit du Plan de Travail Annuel (PTA), du Projet d’Appui à la Compétitivité et à la Croissance (PRACC), du Projet Cadre Intégré Renforcé, et du Programme d’Appui à la Dynamisation du Secteur Privé et du Développement des Echanges. Le coût global de ces projets s’élève à 4 milliards 400 millions de FCFA.
Il faut noter un cinquième projet relatif à la Promotion et au Développement des PME qui est en cours de négociation dans le cadre de l’UEMOA, et l’acceptation, par la BAD et le Qatar, de deux (2) dossiers de réhabilitation du Riz du Niger et d’une ferme avicole. Quatre (4) autres projets sont en phase de négociation avancée.
Monsieur le ministre, votre département intervient dans un autre domaine aussi important que celui de la reconstruction des stocks de céréales. Pouvez-vous nous édifier par rapport aux réalisations faites dans ce volet ?
Comme vous le dites, la disponibilité des stocks de céréales est un domaine prioritaire auquel le Président de la République accorde le plus grand prix. En effet, comme vous avez pu le constater, à chacune de ses sorties à l’intérieur du pays, le Chef de l’Etat effectue des visites au niveau des magasins pour s’enquérir de l’état des stocks céréaliers. Ceci dénote l’importance qu’il accorde à la question de la disponibilité des vivres dans notre pays.
Pour ce qui est des actions menées dans ce volet, il faut préciser que nous nous sommes fixés un objectif de 150. 000 tonnes, dont 100.000 tonnes de stocks physiques et 50.000 tonnes stocks financiers, le tout pour un coût de 37 milliards 85 millions (37 085 000 000) de FCFA. Mais, la volonté politique et la mobilisation des partenaires aidant, il a été réalisé 174.317 tonnes pour une valeur de 47 milliards 886 millions 318 mille 100 (47 886 318 100) FCFA, soit un taux de réalisation d’environ 129% en valeur, et de 174% en termes de stock physique. C’est ainsi que l’Etat a mobilisé 118 377 tonnes pour une valeur de 32 milliards 475 millions 588 mille 100 FCFA, tandis que les donateurs ont fourni 55.940 tonnes, pour une valeur de 15 milliards 410 millions 730 mille FCFA.

Qu’en est-il de l’opération vente de céréales à prix modéré et de l’opération distribution gratuite ciblée de céréales ?
Disons que dans le volet opération vente de céréales à prix modéré, l’objectif fixé dans le cadre du Plan de soutien 2012 était de 80.000 tonnes, pour une valeur de 20 milliards de FCFA. Du point de vue réalisation, il a été enregistré 131.640 tonnes mobilisées, pour une valeur de 36 milliards 162 millions 561 mille 120 FCFA, soit un taux de réalisation physique de 165% et financier de 181 %.
Pour ce qui est de l’opération distribution gratuite ciblée de céréales, on était parti sur un objectif, toujours dans le cadre du plan de soutien 2012, de 121.000 tonnes pour une valeur de 30 milliards 250 millions de FCFA. Mais les réalisations ont presque frôlé le double de l’objectif de départ. En effet, il a été mobilisé, dans le cadre de cette opération, un total de 236 900 tonnes, pour une valeur de 65 milliards 78 millions 325 mille 200 FCFA, soit un taux de réalisation de 196%. Il se compose de l’apport de 33.900 tonnes, pour 9 milliards 312 millions 601 mille 200 FCFA émanant du Stock national de sécurité constitué des contributions des donateurs, à travers l’OPVN, pour les phases des mois de juin, juillet et août 2012, et de 203. 000 tonnes d’un coût de 55 milliards 765 millions 724 mille FCFA, représentant l’apport du PAM, de la Cellule de Crises Alimentaires et de Gestion des Catastrophes (CCA/GC) ainsi que de certaines ONG.
C’est dire qu’au total, ce sont plus de 368. 540 tonnes de céréales, pour une valeur de 101 milliards 240 millions 886 mille 320 FCFA, qui ont été mises à la disposition de la population sous forme de vente à prix modéré (131.640 tonnes) et de distributions gratuites des vivres (236. 900 tonnes,) sur une prévision de 201 000 tonnes estimées à 50 milliards 250 millions de FCFA, soit un taux de réalisation physique et financière respectivement de 183 % et 201%.
L’impact et les résultats obtenus de toutes ces actions se sont traduits par une disponibilité des vivres dans toutes les régions du pays, l’accessibilité des vivres pour les couches les plus vulnérables, la stabilisation des marchés et des prix, et une réduction de l’exode forcé des populations.
Quelles sont, Monsieur le ministre, les perspectives pour l’année 2013 en cours ?
En termes de perspectives, en tenant compte des préoccupations exprimées par le gouvernement, et suite à la communication que nous avons faite lors du Conseil des ministres du 12 avril 2013, un nouveau plan de soutien a été élaboré en vue de rehausser les quantités initialement prévues. C’est ainsi que la vente à prix modéré a été renforcée au détriment de la distribution gratuite.
A cet effet, pour la vente à prix modéré, 15 320 tonnes de céréales seront mensuellement mises en place en trois (3) phases pour une quantité totale de 45 960 tonnes. Pour ce qui est de la distribution gratuite ciblée, elle concernera 5 005 tonnes par mois pendant trois (3) mois, soit un total de 15 015 tonnes. Ces opérations démarreront incessamment.
Parallèlement, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) envisage de venir en aide aux populations vulnérables par une distribution gratuite de 33 467 tonnes de vivres qui sera renforcée par une opération de transfert inconditionnel d’argent à hauteur de 8 milliards 755 millions 630 mille francs CFA.
D’autre part, pour palier les insuffisances et le disfonctionnement constatés, un dispositif efficace de suivi rapproché sera mis en place par la réactivation du comité national de suivi et le recrutement d’un cabinet indépendant de suivi des opérations d’avances et de justification des fonds alloués aux comités régionaux et locaux.

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