Le Syndicat national des enseignants du Niger (SNEN), le plus ancien syndicat du secteur éducatif nigérien, envisage d’aller en grève le vendredi et jeudi (23 et 24 mai) prochains.
Le préavis appelant à ce débrayage a été déposé ce jour 17 mai 2013 au Ministère de l’éducation nationale.
Selon Abdou Abdourahamane, Secrétaire général du SNEN, ‘‘nous irons en grève la semaine prochaine pour appuyer nos revendications qui tournent au tour de la question de l’octroi d’un statut particulier des enseignants, le paiement des incidences financières, la gestion de la carrière des enseignants, notamment les reclassements, avancements, mise en position de stage, le recrutement à la fonction publique des enseignants contractuels et le mise en place d’un véritable comité de négociations’’.
‘‘La valorisation de la profession enseignante est un élément important dans la promotion d’une éducation de qualité. C’est fort de cette conviction partagée par tous, que le SNEN fait de l’obtention d’un statut particulier un point d’honneur dans la lutte que nous engageons’’, a précisé Abdou Abdourahamane.
‘‘Nous restons au SNEN dans une disposition d’esprit, favorable à une fédération de toutes les forces syndicales en présence dans le secteur de l’éducation, en vue de mener le seul combat qui vaille, celui de la restauration de la dignité de l’enseignant, dans une école publique complètement dépolitisée’’, a-t-il ajouté.
Avec cette grève des enseignants du SNEN qui s’annonce c’est le front social qui se met en ébullition au Niger. En effet, après les séries de grèves des enseignants contractuels il y a quelques semaines, les émeutes de Diffa et les grèves répétées des agents de la santé, les autorités de la 7ème République, en place depuis deux ans, font face a une véritable levée de bouclier du front social.