Le gouvernement du Niger s'apprête à renouveler ses accords avec Areva sur l'exploitation de ses mines d'uranium et une annonce pourrait intervenir dans les prochains jours, a déclaré le ministre des Mines Omar Hamidou Tchiana.
Le Niger, quatrième producteur mondial d'uranium et l'un des pays les plus pauvres du monde, souhaite augmenter les revenus qu'il tire de l'exploitation de ses ressources par Areva, mais le groupe français juge qu'une remise en cause des conditions financières rendrait cette exploitation déficitaire.
"Nous sommes très très près d'un accord. Il ne reste qu'à le finaliser. Nous signerons dans les semaines, voire les jours qui viennent", a déclaré Omar Hamidou Tchiana dans un entretien diffusé dimanche soir par les chaînes de télévision privées Labari et Dounia.
Bien qu'ayant débuté les négociations il y a deux ans, Areva et le gouvernement de Niamey n'étaient pas parvenus à s'accorder avant l'échéance, le 31 décembre, des conventions d'extraction signées il y a dix ans, le président nigérien Mahamadou Issoufou affirmant que ces contrats constituaient un retour vers l'époque post-coloniale.
Mais le président du directoire d'Areva, Luc Oursel, avait fait état début mars d'un "pas en avant important" dans les négociations, laissant espérer une solution.
e Niger représente plus du tiers de la production d'uranium du groupe français.
Dans la même interview, le ministre des Mines affirme par ailleurs que des études géologiques ont montré la présence potentielle de nouveaux dépôts de pétrole et d'uranium dans le pays.
"L'avenir est très prometteur. Des échantillons géophysiques aéroportés ont montré des traces de pétrole dans la région de Tahoua et d'uranium à Tillaberi", a-t-il dit.
(Abdoulaye Massalaki, Véronique Tison pour le service français)