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A qui profite cette situation politique ?
Publié le mardi 22 avril 2014   |  actuniger




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Aussi paradoxal que cela puisse être, la situation politique actuelle est un franc succès pour nos politiciens qui risquent de prendre, encore une fois, le pays en otage à travers des agissements qui ne répondent qu’à leurs propres intérêts. C’est vrai, c’est aussi ça la politique chez nous.

Si, il y a longtemps que nous sommes habitués à ces crises de tensions politiques, alors il y a également des éléments qui laissent à dire les deux camps, majorité et opposition, trouvent leurs comptes en l’état actuel des choses.

Ce qui conduit à penser que l’impasse actuelle risque de perdurer quelques temps encore, les deux parties persisteront à camper sur leurs positions respectives et à s’accuser mutuellement de dérives politiques et à se rejeter la paternité du climat actuel. Un véritable jeu de ping-pong dans lequel les écarts de langage sont récurrents et ces derniers temps assez fréquents mêmes.

Les propos de Ben Omar au nom de la MRN pour qui même si on va procéder à une reprise du vote concernant les 2 postes de Vice-présidents mille fois, on aboutira au même résultat; ainsi que celle des députés de l’opposition qui persistent et signent qu’ils n’apporteront aucun changement aux noms proposés, tendent à confirmer cette thèse. A mon humble et modeste avis, la raison est toute simple pour ces raisons que je m’en vais un peu détailler comme base de mon argumentaire.

Pour l’opposition, l’objectif inavoué c’est de provoquer une crise institutionnelle qui pourrait déboucher sur la dissolution, peu probable il est vrai, du Parlement et ainsi atteindre leur but de placer éventuellement le Président en cohabitation. Ce que leur permet leur poids électoral en cas de législatives anticipées.

A défaut, un blocage institutionnel constituerait un maigre butin mais à l’aspect plutôt positif pour l’opposition surtout qu’il permettra de retarder l’adoption de certains textes comme celui de la révision du règlement intérieur du Parlement.

Pour la majorité, l’ambition affichée depuis quelque temps trouve dans le contexte actuel, une occasion propice puisqu’avec cette situation, on est bel et bien dans le cas d’une « crise de confiance » entre le président de l’institution et certains députés.

En cas de révision réussie du règlement intérieur du Parlement, la voie est nettement dégagée pour la majorité dans son objectif de débarquer Hama Amadou. A minima, la majorité peut se contenter de placer ses partisans au niveau du bureau du Parlement, même les deux postes de vice présidents qui reviennent pourtant de droit à l’opposition, en misant sur les dissidents.

Autant dire que dans le jeu actuel et à moins d’un revirement dans les prochaines heures ou jours, c’est presque match nul entre les deux camps. Le seul perdant, évidement , c’est le peuple nigérien qui doit encore une fois de plus subir les agissements de nos leaders politiques à travers ce jeu de cache-cache politique qui ne dit pas son nom.

Vous conviendrez avec moi que le nos politiciens méritent bien le qualificatif de « Z’héros ». La grande interrogation est maintenant de savoir, qui parviendra à renverser la situation en sa faveur ou à pencher la balance de son coté comme on dit?

Comme ils adorent apparemment jouer alors, Wait and see ! Au final, l’expérience à démontrer que dans notre pays, c’est toujours la démocratie et le peuple qui s’en sortent à chaque fois gagnant. En conclusion, il est agréable et fort illustratif de paraphraser ces paroles d’un célèbre groupe de rap qui a fait son temps au Niger :

« Celui qui croit tromper, se fait toujours tromper et vous ne le découvrirez qu’à la fin ». Dans cette partie, on ne peut se fier à aucun des deux cas. Mais vous conviendrez avec moi, qu’il y a des germes de supercherie déguisée dans l’air. Et c’est le peuple pour l’heure qui se trouve tromper…donc à méditer !

Aboubacar Yacouba Barma

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